Un analyste jordanien a mis en garde contre la montée des protestations qui pourrait atteindre un stade incontrôlable.
Adel Mahmoud a déclaré que le mouvement populaire contre le projet de loi sur l’impôt sur le revenu a surpris le gouvernement. « Il faut faire quelque chose avant que les choses ne s’aggravent », a-t-il averti.
« Il faut faire quelque chose avant que la boule de neige ne devienne plus grande. Si une crise interne éclate dans le pays, plus personne ne pourra ramener le calme. A mon avis, le mouvement populaire se poursuivra jusqu’à la concrétisation de ses revendications que sont le départ du gouvernement de Hani al-Molki et l’annulation du projet de loi sur l’import sur le revenu », a-t-il ajouté.
Et ce, alors qu’une source sécuritaire jordanienne a fait part de la libération de toutes les personnes qui avaient été arrêtées lors de ces manifestations.
Le conseil des syndicats jordaniens a annoncé dans un communiqué : « en raison du refus du gouvernement d’annuler le projet de loi sur l’import sur le revenu, ce conseil a décidé de poursuivre les grèves et mercredi des grèves auront lieu et des manifestations populaires se dérouleront à Amman et dans les autres provinces à 1 h et demie (heure locale).
Le conseil des syndicats jordaniens a appelé le peuple à exprimer ses doléances de manière pacifique.
Parmi les protestataires, un jeune Jordanien de 28 ans, Mohammed Chalabia, a déclaré: « Nous voulons faire entendre notre voix et dire au gouvernement que le peuple n’est pas d’accord avec ce projet de loi. » Une femme au foyer de 35 ans, Lina Archidat, a également jugé ce projet de loi injuste.