Le Premier ministre du Canada a déclaré que l’imposition de droits de douane par les États-Unis sur les importations de l’acier et d’aluminium en provenance de l’Europe, du Canada et du Mexique était pour ainsi dire une insulte à leur partenariat traditionnel.
Main de fer dans un gant de velours, le Premier ministre canadien Justin Trudeau riposte à la dernière insulte du président américain Donald Trump qui a qualifié de menace pour la sécurité nationale américaine, l’industrie de l’acier et de l’aluminium de ses partenaires européens, du Canada et du Mexique.
« L’idée que nous sommes en quelque sorte une menace à la sécurité nationale pour les États-Unis est franchement insultante et inacceptable », a-t-il ajouté.
Trudeau affirme que son pays élabore dans une mesure de représailles, des surtaxes aux produits américains, produits que les Canadiens pourraient le cas échéant renoncer de consommer. La ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland a, à son égard, appelé Washington à réfléchir aux signes qu’il envoie de temps à autre à leurs partenaires traditionnels.
Au nom de « la sécurité nationale », l’administration Trump a décrété cette semaine l’imposition de droits de douane de 25 % et de 10 %, respectivement, sur l’acier et l’aluminium importés du Canada, du Mexique et des 28 pays de l’Union européenne, pourtant des alliés des États-Unis.
Trump a par ailleurs fustigé le Canada dans un tweet vendredi matin, affirmant qu’il avait « très mal » traité les agriculteurs américains pour une très longue période de temps.
Ses mots forts ont suivi de réponses rapides à ses tarifs par le Canada, le Mexique et l’Union européenne, qui prévoient tous de prendre des mesures de représailles avec des prélèvements sur des milliards de dollars américains des produits américains.