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Syrie: la Jordanie veut préserver ses intérêts dans le Sud

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des forces de l’armée syrienne célèbrent la reprise de la ville de Cheikh Miskine, dans le sud de la Syrie, le 26 janvier 2015. ©AFP

Selon le quotidien syrien Techrin, la Jordanie prévoit d’expédier des délégations économico-industrielles à Damas pour discuter de la réouverture du passage frontalier entre les deux pays, la relance des échanges commerciaux et la participation à la reconstruction de la Syrie.

« La Jordanie préfère que la crise entre le gouvernement syrien et les groupes terroristes armés opérant dans le gouvernorat de Deraa, dans le sud du pays, se résout par voie pacifique », précise le journal qui a ensuite poursuit: « La Jordanie craint d'être de nouveau victime de l’afflux de réfugiés syriens. Amman a adopté des mesures de sécurité strictes autour du camp d'al-Rukban, à la frontière entre la Syrie et la Jordanie. En effet, ces réfugiés syriens sont considérés par la Jordanie comme une bombe à retardement qui pourrait exploser en cas de tout éventuel affrontement. En outre, les dépenses d’hébergement de ces réfugiés syriens pèsent lourdement sur le gouvernement jordanien. »

Frontière entre la Jordanie et la Syrie. (Photo d’archives)

Selon le journal syrien, la Jordanie se dit satisfaite de la domination de l'armée syrienne sur la région et la réinstallation de la sécurité sur les frontières des deux pays. Les responsables jordaniens n’ont pas caché leur joie du rétablissement du calme sur les frontières au sud de la Syrie.

« Amman estime que le règlement pacifique de la crise à Deraa et l’ouverture d’un dialogue avec les terroristes qui y opèrent, pourraient contenir un nouveau conflit dans la région, susceptible de s'embraser à tout moment notamment si les États-Unis et Israël prennent position », lit-on dans les colonnes du journal.

Cependant, il semblerait que l'option politique soit plus forte que l’option militaire afin de résoudre le problème du terrorisme dans le sud de la Syrie, bien que personne ne puisse garantir que dans une région aussi conflictuelle, la solution politique soit efficace à 100%.

« Mais le récent partenariat entre Amman et Damas a été presque renforcé notamment dans la nouvelle conjoncture où les deux pays ont besoin plus que jamais de retenir leurs souffles du point de vue économique », poursuit le journal syrien.   

« La Syrie cherche actuellement à rétablir ses relations amicales avec ses voisins jordanien, irakien, turc et libanais et toutes ces évolutions prouvent que ce pays est bien résolu à jouer de nouveau un rôle déterminant dans la formation des coalitions régionales », conclut Techrin.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV