Selon des sources émiraties et saoudiennes, les forces émiraties sont à présent à 40 km du port d’al-Hudaydah. Les sources liées à Abd Rabbo Mansour Hadi confirment cette information alors que l’armée yéménite et Ansarallah estiment cette distance à 80 km.
Des sources saoudiennes et émiraties annoncent que les forces émiraties se rapprochent du port d’al-Hudaydah et devraient l’occuper prochainement. Lesdites forces émiraties sont composées d’un contingent de combattants salafistes, de soldats mobilisés sous le commandement de Tareq Saleh, neveu d’Ali Abdallah Saleh, et finalement de forces commandées par Haitham Qassem Taher, ancien ministre yéménite de la Défense.
De leur côté, les sources yéménites sont d’avis que ces forces devront affronter beaucoup de difficultés avant de parvenir jusqu’à la ville portuaire.
Bien que la route vers le port d’al-Hudaydah soit moins escarpée que celle qui traverse les régions montagneuses, ce qui permettra aux forces émiraties de progresser plus rapidement, elle n’a pas été utilisée depuis quatre ans et elle est donc recouverte de gravats, ce qui rendra difficile l’avancée vers al-Hudaydah, transformant ainsi la promesse de Tareq de conquérir le port d’al-Hudaydah en un rêve qui ne se concrétisera jamais.
Le gouvernement et le peuple yéménites sont arrivés à cette conclusion que les instances européennes et occidentales cherchent à gagner du temps dans le but que les autres parties, à savoir l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, participent aux éventuelles négociations en position de force, après la chute du port d’al-Hudaydah.
Dans ce droit fil, Abdul-Malik al-Houthi a récemment levé un coin du voile sur le scénario élaboré par le clan arabo-occidental, et dénonçant l’attaque contre al-Hudaydah comme la décision de la chambre d’opérations conjointe des États-Unis, du Royaume-Uni et d’Israël.
Tout le monde se souvient que Ben Salmane avait promis il y a quatre ans qu’il conquerrait en trois semaines le Yémen, mais non seulement cette promesse n’a pas été tenue, mais de surcroît l'ancien ministre saoudien de la Défense et l'actuel prince héritier a été de temps à autre la cible de missiles yéménites et, ces derniers jours, de drones qui lui troubler sa quiétude.
L’occupation du port d’Aden par les EAU, et du port de Saqtari alors qu’il n’y trouvait pas un seul Houthi, met clairement en exergue l’objectif du prince émirati Ben Ziyad, qui est d’assurer les intérêts économiques de son pays.