Dimanche soir, deux districts de Bahreïn étaient le théâtre d'affrontements entre le peuple et les forces de sécurité du régime d’al-Khalifa. Les protestataires plaidaient pour la libération des deux femmes activistes qui ont récemment été arrêtées et détenues par la police.
Certaines sources sur le terrain ont rapporté de lourds affrontements entre les manifestants bahreïnis et la police dans les deux districts d’Abu Saiba et de Chakhoura à l’ouest de Manama. Le peuple bahreïni a défilé hier soir dans les rues des deux districts pour protester contre la violation des droits des prisonniers, notamment des prisonnières qui sont séquestrées par le gouvernement.
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Le phénomène de la « disparition obligatoire » est devenu une monnaie courante à Bahreïn. Deux militantes des droits de l’homme, par exemple, avaient disparu dès les premiers jours du mois béni du Ramadan, jusqu’à hier soir, où elles ont enfin pu informer leurs familles par téléphone depuis leurs lieux de détention.
Elles leur ont dit être détenues dans le centre d’enquête criminelle du gouvernement.
Les affrontements d’hier soir lors desquels les manifestants ont jeté des cocktails Molotov et des pierres sur la police ont dégénéré en violence, dans la mesure où les protestataires ont barré l’une des autoroutes reliant Abu Saiba au district d’al-Diah. Pour disperser les manifestants, la police a tiré du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc.