Des voix s’élèvent au sein des instances américaines contre les décisions unilatérales de la Maison-Blanche.
Jeudi lors d’une réunion de la commission des relations étrangères du Sénat américain prévue pour examiner le budget du département d’État, Rand Paul s’est adressé au secrétaire d’État Mike Pompeo pour dire : « L’Arabie saoudite et le Qatar font partie de principaux sponsors et des protecteurs du terrorisme en Syrie. »
Critiquant les 12 conditions américaines pour un nouvel accord avec l’Iran, il a poursuivi : « Pourquoi demande-t-on à l’Iran de retirer ses troupes de Syrie alors que les Saoudiens et les Qataris sont à l’origine des problèmes dans ce pays ? »
Dans une autre partie de ses propos, le sénateur républicain a évoqué l’affaire du Yémen et s’est adressé à Pompeo en ces termes : « Vous avez appelé l’Iran à renoncer à soutenir le mouvement d’Ansarallah, mais vous n’avez pas exigé de l’Arabie saoudite qu’elle mette fin à ses frappes contre son voisin du Sud. La catastrophe humaine qui s’est produite dans ce pays, le plus pauvre de la péninsule arabique, est le fruit de l’intervention militaire saoudienne. »
Il a également fait allusion au thème phare du Plan global d’action conjoint, signé en juillet 2015 entre l’Iran et les 5+1, pour dire : « Nous pouvons peut-être durcir les sanctions, mais il se peut que cette démarche reste stérile parce que c’est une décision unilatérale. »