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Après le sud de la capitale, l’armée syrienne devrait mettre le cap sur Deraa

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les soldats de l’armée syrienne à Deir ez-Zor. ©AFP

Quelques heures avant l’offensive éclair, des terroristes de Daech contre les positions de l’armée syrienne à Deir ez-Zor le jeudi 24 mai, DEBKAfile, site proche des services de renseignement de l’armée israélienne, disait s’attendre à ce que l’armée syrienne et ses alliés lancent très prochainement une offensive contre les zones situées sur les frontières jordaniennes.

Ce qui inquiétait surtout le site était la perspective d’une offensive conjointe Syrie/Hezbollah contre le triangle frontalier situé sur les frontières syriennes avec la Jordanie et l’Irak. C’est là que les Américains maintiennent le gros de leurs forces et qu’ils soutiennent, comme le fait Israël, les terroristes takfiristes. Aucune menace n’est aussi pressante pour le régime de Tel-Aviv que celle de voir les frontières syro-jordaniennes être sécurisées après sept ans de guerre. Surtout que cette frontière, aussi poreuse qu’une passoire, n’a cessé de servir depuis 2011 de point de passage à des milliers de terroristes formés dans des camps d’entraînement en Jordanie, et ce, sous supervision des Américains.

En effet, la crainte israélienne est ailleurs : une fois les derniers retranchements terroristes à Deraa effondrés, Israël risque de se trouver nez à nez avec l’armée syrienne puisque les opérations ne tarderont pas à s’étendre au sud de Deraa, et plus précisément à Quneitra, localité limitrophe du Golan. Si Israël tente de suggérer l’imminence d’une offensive sanglante contre la zone placée sous la supervision de la Jordanie dans la foulée de l’accord signé entre Amman, Damas et Moscou, c’est qu’il se passe des choses déplaisantes au goût des Israéliens.

Deraa pourrait réintégrer le giron de l’État syrien sans qu’il y ait de gros combats à venir. Une délégation syro-russe et les représentants des forces tribales de Deraa négocient en ce moment un éventuel accord de réconciliation dans la région, un accord similaire à celui qui a été trouvé dans la Ghouta orientale. L’accord permettrait aux forces syriennes de reprendre le contrôle de la zone, et aux terroristes de l’évacuer, et bloquerait de facto le trafic des terroristes depuis la Jordanie jusqu’à la Syrie via le point de passage de Nassib.  

Mercredi, l’ambassadeur iranien en poste à Amman affirmait au micro du journaliste du quotidien jordanien Al-Ghad que l’Iran ne participait pas à la bataille de Deraa, comme il n’a pas participé dans celle de la Ghouta orientale. Cette déclaration n’a pas été faite sans raison : en l’absence de l’Iran, Israël n’aura aucune justification pour ses éventuelles frappes contre les forces syriennes dans la région à moins de vouloir froisser les Russes. Quant aux Jordaniens, ils ont plus d’une raison pour en vouloir à mort à Israël. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV