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Iran : le commandant du CENTCOM refuse de commenter les propos de Pompeo

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le chef du CENTCOM américain, Joseph Votel. ©Times

Le chef du CENTCOM dit n’avoir pas eu le temps d’écouter Pompeo ; il n’empêche qu’il se fait l’écho de ses accusations éculées contre l’Iran. 

« À travers notre présence en Syrie, nous défendons nos intérêts nationaux », a prétendu le chef du Commandement central des États-Unis, le général Joseph Votel.

Dans une interview accordée ce mardi 22 mai au journal Tampa Bay Times depuis la base aérienne de MacDill, le commandant du CENTCOM a fait allusion à la décision du président américain, Donald Trump, d’ordonner un retrait prématuré des forces US du territoire syrien.

« Je pense que le président a dit très clairement qu’il voulait sceller la défaite de Daech ; c’est donc certainement ce sur quoi nous nous sommes concentrés », a prétendu Joseph Votel.

Le commandant US a également affirmé que pour ce faire, les États-Unis devraient mettre l’accent sur la Syrie et la stabilisation de la région, pour « aller de l’avant avec une solution politique ».

« De vastes territoires ont été libérés en Syrie, mais il reste encore beaucoup de problèmes qui doivent être réglés », a-t-il ajouté.

Et en partant de la crise syrienne, le commandant du CENTCOM a évoqué par la suite « le rôle de l’Iran en Syrie ». Sans grande surprise, il a prétendu que l’Iran jouait un rôle déstabilisateur dans ce pays. Le commandant américain a affirmé que Téhéran soutenait le gouvernement de Bachar al-Assad en Syrie, le Hezbollah libanais et les Houthis du Yémen. Votel a aussi prétendu que l’Iran était impliqué dans des cyber-guerres dans la région. Dans l’optique du commandant Joseph Votel, la présence iranienne dans le golfe Persique représente une menace pour les pays arabes de la région ; or, les responsables iraniens ont plus d’une fois remis en cause la légitimité de la présence US dans ce bassin maritime situé à des milliers de kilomètres des États-Unis.

Le général américain, qui supervise une région habitée par 20 nations, s’étendant de l’Égypte au Pakistan et qui inclut également l’Iran, a affirmé qu’il n’avait pas eu le temps d’écouter les déclarations du secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, au sujet de l’approche des États-Unis envers l’Iran.

« Nous avons des intérêts nationaux durables dans cette partie du monde et les activités déstabilisatrices de l’Iran mettent tout cela en danger », a prétendu le haut responsable militaire américain.

En réponse à la question de savoir quel message il souhaitait transmettre aux Iraniens, il a dit : « Nous nous défendrons. »

Votel a prétendu que les États-Unis avaient clairement dit aux Iraniens que « les opérations de la coalition en Syrie visaient Daech et pas eux ».

« Nous avons le droit et l’obligation de nous défendre ; s’il y en a d’autres dans la région qui veulent prendre des mesures menaçant nos troupes, celles de nos alliés ou de la coalition, nous allons nous défendre », a aussi prétendu le commandant du CENTCOM.

En tant que militaire expérimenté, le général Votel a reconnu que l’escalade des tensions entre l’Iran et Israël était une question qu’on ne pourrait plus négliger.

Il a affirmé que tout nouveau conflit dans la région représenterait un danger, ajoutant que les États-Unis essaieraient d’empêcher qu’une telle chose se produise.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV