Le chef du CENTCOM dit n’avoir pas eu le temps d’écouter Pompeo ; il n’empêche qu’il se fait l’écho de ses accusations éculées contre l’Iran.
« À travers notre présence en Syrie, nous défendons nos intérêts nationaux », a prétendu le chef du Commandement central des États-Unis, le général Joseph Votel.
Dans une interview accordée ce mardi 22 mai au journal Tampa Bay Times depuis la base aérienne de MacDill, le commandant du CENTCOM a fait allusion à la décision du président américain, Donald Trump, d’ordonner un retrait prématuré des forces US du territoire syrien.
« Je pense que le président a dit très clairement qu’il voulait sceller la défaite de Daech ; c’est donc certainement ce sur quoi nous nous sommes concentrés », a prétendu Joseph Votel.
Le commandant US a également affirmé que pour ce faire, les États-Unis devraient mettre l’accent sur la Syrie et la stabilisation de la région, pour « aller de l’avant avec une solution politique ».
« De vastes territoires ont été libérés en Syrie, mais il reste encore beaucoup de problèmes qui doivent être réglés », a-t-il ajouté.
Et en partant de la crise syrienne, le commandant du CENTCOM a évoqué par la suite « le rôle de l’Iran en Syrie ». Sans grande surprise, il a prétendu que l’Iran jouait un rôle déstabilisateur dans ce pays. Le commandant américain a affirmé que Téhéran soutenait le gouvernement de Bachar al-Assad en Syrie, le Hezbollah libanais et les Houthis du Yémen. Votel a aussi prétendu que l’Iran était impliqué dans des cyber-guerres dans la région. Dans l’optique du commandant Joseph Votel, la présence iranienne dans le golfe Persique représente une menace pour les pays arabes de la région ; or, les responsables iraniens ont plus d’une fois remis en cause la légitimité de la présence US dans ce bassin maritime situé à des milliers de kilomètres des États-Unis.
Le général américain, qui supervise une région habitée par 20 nations, s’étendant de l’Égypte au Pakistan et qui inclut également l’Iran, a affirmé qu’il n’avait pas eu le temps d’écouter les déclarations du secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, au sujet de l’approche des États-Unis envers l’Iran.
« Nous avons des intérêts nationaux durables dans cette partie du monde et les activités déstabilisatrices de l’Iran mettent tout cela en danger », a prétendu le haut responsable militaire américain.
En réponse à la question de savoir quel message il souhaitait transmettre aux Iraniens, il a dit : « Nous nous défendrons. »
Votel a prétendu que les États-Unis avaient clairement dit aux Iraniens que « les opérations de la coalition en Syrie visaient Daech et pas eux ».
« Nous avons le droit et l’obligation de nous défendre ; s’il y en a d’autres dans la région qui veulent prendre des mesures menaçant nos troupes, celles de nos alliés ou de la coalition, nous allons nous défendre », a aussi prétendu le commandant du CENTCOM.
En tant que militaire expérimenté, le général Votel a reconnu que l’escalade des tensions entre l’Iran et Israël était une question qu’on ne pourrait plus négliger.
Il a affirmé que tout nouveau conflit dans la région représenterait un danger, ajoutant que les États-Unis essaieraient d’empêcher qu’une telle chose se produise.