Pour l’analyste des questions politiques Hossein Rouyvaran, il existe la confrontation qui opposerait l’Iran et Israël si une guerre venait à éclater entre les deux parties aurait quatre aspects.
L’Iran, après sa Révolution islamique basée sur la volonté du peuple et en raison de la nature coloniale et dangereuse de l’occupation israélienne, a défini le régime factice de Tel-Aviv comme une menace existentielle qui pèse sur le monde. D’où cette opposition directe entre la République islamique d’Iran et Israël.
Sur le plan politique, l’Iran a, idéologiquement parlant, la volonté de contrer l’occupation israélienne, parce que la nature de ce régime est basée sur l’agression, l’expansion coloniale et l’affaiblissement les États musulmans, et cela dans l’objectif de briser leur résistance à l’extension colonialiste israélienne.
Selon l’analyste, le régime israélien jouissait d’une supériorité militaire sur l’Iran il y a encore deux décennies, et ce, à la faveur de la guerre imposée par l’Irak de Saddam à la République islamique. Mais depuis le début de la guerre en Syrie, les choses ont radicalement changé, surtout depuis deux ou trois ans. Israël se trouve face à un Iran devenu autosuffisant en termes de technologie militaire. Producteur de ses propres armes, l’Iran a de surcroît un pied en Syrie. Inquiet de l’émergence d’une hyper puissance régionale, Israël a recours à toutes sortes d’initiatives, même les plus immatures, pour enrayer cette inévitable dynamique. Il tente par exemple d’avoir une présence physique près des frontières iraniennes du Nord-Ouest et de l’Ouest, au Kurdistan irakien, en République d’Azerbaïdjan et, plus récemment, en Arménie.
Sur le plan international, les pitoyables tentatives israéliennes prêtent désormais à sourire. Tel-Aviv cherche à entretenir un climat de psychose perpétuel contre l’Iran, même là où l’Iran a fait quelques concessions. L’accord nucléaire iranien en est la meilleure illustration. Israël œuvre clairement contre cet accord, dont la révocation lui nuirait pourtant à coup sûr. Même sur le plan des capacités de défense balistique, Israël a plutôt intérêt à faire à face à un Iran doté de missiles conventionnels.
Dans le domaine économique, l’Iran et Israël n’entretiennent évidemment aucune relation. Par conséquent, c’est un atout pour le régime de Tel-Aviv que de pousser les autres pays à rompre leur coopération économique avec l’Iran. Dans ce domaine, le régime israélien est actif, mais est-ce suffisant pour contrer l’Iran ? L’Iran poursuit sa marche en avant, et ce, en dépit de vastes sanctions économiques internationales. Le rêve de voir les Iraniens « crever de faim » ne se réalisera jamais et Israël est bien placé pour le savoir. En Iran, il existe une économie de résistance et de soutien aux produits de fabrication nationale qui se développe et qui fait son chemin. Les fluctuations des devises étrangères ne pourront pas briser cette dynamique.
Sur le plan de la diplomatie internationale, Israël n’est pas non plus trop avancé. Quelles que soient leurs véritables intentions, les efforts des Européens signataires de l’accord nucléaire sont loin de plaire au Premier ministre israélien, d’où son recours au pouvoir de nuisance des lobbys pro-Tel-Aviv un peu partout, non seulement en Europe mais aussi aux États-Unis. Mais ces tentatives d’isolement semblent se retourner contre lui. Actuellement, la Russie, la Chine et l’Union européenne sont largement actives aux côtés de Téhéran. Tout compte fait, Israël ne dispose pas de beaucoup d’atouts face à l’Iran. La balle est dans le camp des Israéliens, surtout depuis la frappe contre la base T4 et la mort de sept conseillers iraniens.