La Syrie a durci le ton contre le refus du coordinateur des Nations unies de traiter le dossier du Golan occupé.
Le représentant permanent de la Syrie auprès des Nations unies a déclaré, ce jeudi 26 avril, lors d’une session du Conseil de sécurité, que la souveraineté de la Syrie sur le Golan ne ferait jamais l’objet de négociations.
« Israël commet les crimes les plus abjects et des actes de nature terroriste contre les Palestiniens. Le dernier cas remonte à quelques semaines où les forces israéliennes ont tué et blessé des milliers de civils palestiniens qui ne faisaient que participer à des manifestations pacifiques à l’occasion de la Journée de la Terre et dont l'objectif était simplement de revendiquer le droit au rapatriement des réfugiés palestiniens. Le gouvernement syrien reste campé sur sa position concernant le droit au rapatriement des réfugiés palestiniens et réserve à la nation palestinienne le droit de mettre en place un État indépendant couvrant tous les territoires palestiniens avec pour capitale la ville de Qods dans le cadre de la résolution 194, adoptée en 1948 », a déclaré Bachar al-Jaafari, représentant permanent de la Syrie à l’ONU.
La représentation syrienne à l’ONU désapprouve le refus intentionnel du coordinateur des Nations unies pour la paix au Moyen-Orient de traiter le dossier du Golan occupé et de négliger les violations d’Israël dans cette région syrienne.
Alors que la situation au Golan occupé fait partie des thèmes de la mission du responsable onusien, celui-ci n’évoque jamais dans ses rapports les crimes que commet la partie israélienne au Golan occupé.
« Cette personne ne remplit pas les conditions nécessaires pour occuper ce poste », a martelé Bachar al-Jaafari.
Et d’ajouter : « Aujourd’hui, des participants à cette réunion ont tenté de mettre en avant des questions qui ne sont pas à l’ordre du jour afin de détourner l’attention du Conseil de sécurité des actes illégaux des Israéliens. Pas une seule fois, la nécessité de mettre fin de l’occupation israélienne, n’a été évoquée lors de cette session comme si cela ne relevait pas du droit de la nation syrienne de récupérer le Golan et comme si le Golan n’appartenait pas à la Syrie. Les mêmes représentants n’ont nullement évoqué la lutte contre le terrorisme et le soutien aux droits de l’Homme et aux lois humanitaires internationales alors que nombreux sont les citoyens syriens qui sont arrêtés et emprisonnés par les Israéliens ».
L’ambassadeur de la Syrie à l’ONU a ensuite rappelé l’arrestation récente de Sadqi al-Maqat, activiste syrien, par les forces israéliennes, l’assimilant à un Mandela syrien.
« Les Israéliens ont arrêté al-Maqat, car il avait régulièrement collecté des preuves et des documents faisant part d’une coopération continue entre Israël et les terroristes de Daech et du Front al-Nosra au Golan occupé. Pourquoi les pays occidentaux ne protestent-ils pas au pillage des ressources naturelles du Golan occupé comme le pétrole, le gaz et l’eau ? Ces mêmes pays sont restés silencieux lorsque la compagnie américaine Genie Energy a procédé à l’extraction du pétrole sur le plateau du Golan occupé alors que cette compagnie a son siège à New Jersey et qu’elle est dirigée par plusieurs anciens hommes d’État américain ».
Bachar al-Jaafari a souligné que l’extraction du pétrole par Genie Energy contredisait les lois internationales et les quatre conventions de Genève.
« Pourquoi les pays occidentaux ne condamnent-ils pas les attaques militaires israéliennes contre le territoire syrien ? Ces attaques visent à donner un coup de main aux terroristes. L’attaque la plus récente a eu lieu dans le mois en cours, mais elle a été totalement négligée dans le dernier rapport du coordinateur de l’ONU pour la paix au Moyen-Orient », a-t-il regretté.