Une manœuvre de Ben Salmane à rendre hommage à son ministre de l’Intérieur, fils d’un rival redoutable et influent : le prince Ben Nayef.
Est-ce une manière pour cacher aux yeux des médias l’implication de la Garde nationale dans les tentatives du coup d’État du 22 avril ? Certains analystes n’en écartent pas l’hypothèse.
Au lendemain de violentes fusillades au palais du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane (MBN) dans le district al-Khuzami de Riyad, le jeune prince envoie une lettre de remerciements à l’adresse du ministre de l’Intérieur du Royaume, Abdelaziz ben Saoud ben Nayef ben Abdelaziz.
Il y a presque un an, le roi Salmane a écarté du pouvoir Ben Nayef favorisant ainsi l’ascension de son fils qui n’a jamais réussi à faire l’unanimité.
Selon l’agence de presse saoudienne SPA, ce message intervient après les tentatives de coup d’État et la tentative du 22 avril au palais du prince ambitieux saoudien.
Dans son message MBN évoque « la baisse du nombre d’assassinats organisés et de vols à main armée » dans son pays et remercie à cette occasion le ministre de l’Intérieur, ajoute la source.
Les différentes hypothèses convergent sur la piste d’une révolte au sein de l’armée largement mécontente de la tournure qu’a prise la guerre au Yémen ainsi que de nombreuses arrestations dans ses rangs décidés par Ben Salmane.
Les commentateurs évoquent la piste d’une tentative de coup d’État organisé par l’ex-prince héritier.
Les échanges de tirs survenus, dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 avril, au palais de MBN ont été largement relayés sur les réseaux sociaux. Des armes légères comme Kalachnikov et GC auraient retenti pendant plusieurs heures à l’intérieur du palais du prince héritier qui aurait quitté, accompagné de son père, les locaux pour se rendre dans une base américaine.
Il est fort probable que le régime saoudien intensifie ses dispositifs de sécurité et sa répression sur le peuple, sous prétexte de garantir la sécurité de la famille royale, et qu’il dépense de plus en plus ses pétrodollars pour acheter des armes aux Occidentaux.