Les groupes de résistance palestiniens accusent le Mossad d’être derrière l’assassinat du Fadi el-Batsh, savant palestinien en Malaise, vu les antécédents de ce régime dans de tels homicides.
Le docteur Fadi el-Batsh, un habitant de Jabaliya dans la bande de Gaza, était docteur en ingénierie électrique et professeur d’université en Malaisie. Il a été assassiné, samedi 21 avril tôt dans le matin, par deux hommes armés circulant à moto.
Samedi soir, lors d’une cérémonie de commémoration pour Fadi el-Batsh, le chef du bureau politique du Hamas, Ismaël Haniyeh a montré du doigt le régime israélien qui avait l’habitude d’assassiner les savants du monde de l’Islam.
« L’enquête que le gouvernement malaisien effectuera conduira à cette conclusion. Nous avons demandé à Kuala Lumpur d’ouvrir une enquête sur l’affaire ; une délégation du Hamas a, déjà, été envoyée en Malaisie pour parler avec les responsables concernés », a fait savoir le chef du bureau politique du Hamas.
Le vice-Premier ministre malaisien a affirmé que les assassins du savant palestinien étaient liés à une organisation de renseignement étrangère. Ahmad Zahed Hamidi a annoncé que la police malaisienne travaillait avec l’Interpol et l’Aseanpol pour trouver les assassins.
« La police couvrira tous les angles et enquêtera sur l’affaire jusqu'à l'arrestation des auteurs de l’assassinat », a-t-il noté.
Le Djihad islamique de la Palestine, lui aussi, accusé le Mossad d’être responsable de cet attentat et demandé aux responsables malaisiens de poursuivre leur enquête.
Quant au mouvement Fatah, il a publié un communiqué : « L’assassinant d’al-Batsh montre qu’Israël a relancé sa politique de liquidation des savants arabes et palestiniens. Nous demandons au gouvernement malaisien de procéder à une enquête urgente et globale sur l’affaire ».
Le mouvement Ahrar a souligné que l’assassinat d’el-Batsh témoignait de l’ampleur de l’influence du Mossad dans les pays arabes et islamiques, mais que de telles démarches ne pourraient, pourtant, jamais détruire l’esprit d’innovation du peuple palestinien.
Le Front démocratique pour la libération de la Palestine a jugé cet attentat un acte terroriste et lâche dont le Mossad devrait payer le prix. « Le chemin de la science reste ouvert pour les jeunes palestiniens », a-t-il ponctué.