En Arabie saoudite, les statistiques montrent que pendant les trois premiers mois de l’an 2018, le nombre des personnes exécutées par décapitation a suivi une courbe ascendante, accusant en 2018 une hausse de 27 % par rapport à la même période en 2017.
Selon les opposants au régime des Saoud, au cours du premier trimestre de l’an 2017, les bourreaux du régime ont coupé la tête à 22 personnes, contre 39 en 2018.
Parmi les 39 décapités au sabre, 22 avaient la naturalisation saoudienne, 16 autres étaient originaires du Pakistan, d’Égypte, du Niger, de Jordanie, du Liban et de Syrie, tandis que le dernier condamné était un apatride.
Selon l’Organisation euro-saoudienne des droits de l’homme (ESOHR), 53 % des exécutions, au cours du premier trimestre de l’année 2018, ont été appliquées à des petits délinquants.
Et l’Organisation euro-saoudienne des droits de l’homme de poursuivre :
« Aux méthodes barbares souvent utilisées par les geôliers saoudiens pour extirper des aveux à leurs accusés, qui incluent de les priver de leur droit légitime de se défendre en engageant un avocat, vient s’ajouter le non-respect des autorités pénitentiaires, qui outrepassent les normes admises et refusent un procès équitable à des prévenus pour lesquels la peine capitale a été requise. »
Selon cet organisme, 42 personnes actuellement en procès risquent de se voir condamnées à la peine de mort. Certains d’entre eux n’ont pourtant commis que des délits jugés mineurs, par exemple le fait d’avoir émis des critiques contre le régime ou d’avoir participé à des manifestations.
Parmi les dossiers cités par cet organe, certains se démarquent manifestement des autres. Il s’agit de ceux qui portent l’inscription « noyau des élites » ou « noyau des favorisés et privilégiés ». Cela concerne une douzaine de personnes qui attendent leur verdict pour des chefs d’accusation ambigus, vagues, génériques ou aberrants.
Aux yeux du régime saoudien, ces personnes font partie de l’élite vivant en Arabie saoudite. Issues de différentes catégories socioprofessionnelles, elles comprennent entre autres des universitaires, des oulémas, des médecins et des commerçants accusés d’avoir espionné pour le compte de l’Iran.
Parmi les 42 personnes qui risquent d’être exécutées, on trouve 8 enfants et jeunes adolescents qui ont été condamnés en première instance à une peine de mort par décapitation. Et cela en sachant que l’Arabie saoudite est un pays signataire de la Charte des droits des enfants qui interdit catégoriquement l’exécution des mineurs.