Dans la ville américaine de Durham, en Caroline du Nord, la décision a été prise par les élus d’interdire à la police locale d’être entraînée par l'armée israélienne.
Selon la chaîne Al-Jazeera, une coalition d'organisations communautaires de la ville de Durham, dans l'État américain de Caroline du Nord, a réussi à faire pression sur le Conseil municipal pour interdire la formation et les échanges entre le département de police de Durham et l'armée israélienne.
Une motion soulignant que « l’armée et la police israéliennes ont une longue tradition de violence et de racisme contre les Palestiniens et les Juifs de couleur », a été adoptée à l’unanimité par le Conseil municipal de la ville.
« Le Conseil s'oppose aux échanges internationaux avec n'importe quel pays ou entité dans lequel les officiers de Durham reçoivent une formation de type militaire puisque ces échanges ne soutiennent pas le type de police que nous voulons ici dans la ville de Durham », peut-on lire dans le texte.
Il souligne l'engagement de Durham, une ville de plus d'un quart de million de personnes, à créer un environnement sûr et sain pour ses habitants et à « reconnaître et partager la profonde inquiétude concernant la militarisation des forces de police à travers le pays ».
S'appuyant sur des similitudes entre le traitement israélien des Palestiniens et le traitement de la police de Durham des Afro-Américains et d'autres minorités, l'activiste Ajamu Dillahunt qui fait partie du « BYP100 » qui signifie « Black Youth Project » a déclaré dans une vidéo publiée sur Facebook que « la force de défense israélienne terrorise le peuple palestinien, tout comme le département de police de Durham qui brutalise et terrorise les communautés noires et de couleur ».
Les militants affirment que les agences américaines qui s'entraînent avec les agences militaires et de sécurité israéliennes ne peuvent que militariser la police américaine dont la mission est plutôt une mission civile et non le contrôle de la population.