En France, les frappes ordonnées par Emmanuel Macron contre la Syrie divisent la classe politique française.
Plusieurs autorités et figures de l’opposition au gouvernement d’Emmanuel Macron ont fustigé les frappes de la coalition USA/France/Royaume-Uni contre la Syrie et surtout la participation de la France à cette action. Leurs messages ont afflué sur Twitter ce samedi 14 avril.
La présidente du Front national, Marine Le Pen, a écrit sur Twitter : « Ces frappes contre la Syrie nous engagent dans une voie aux conséquences imprévisibles et potentiellement dramatiques. La France perd à nouveau une occasion d’apparaître sur la scène internationale comme une puissance indépendante et d’équilibre dans le monde. »
Le représentant de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon a, quant à lui, écrit : « Les frappes contre la Syrie se font sans preuve, sans mandat de l’ONU et contre elle, sans accord européen et sans vote du Parlement français. »
La députée Valérie Boyer, secrétaire générale de LR, reproche à Emmanuel Macron d’entrer « dans cette escalade de la violence malgré les mises en garde de l’ONU ».
« Alors que la France a totalement été absente de la lutte contre le terrorisme, Emmanuel Macron entre dans cette escalade de la violence malgré les mises en garde de l’ONU. Nous nous soumettons ainsi à la politique américaine contre la Russie... pour quels résultats ? », a-t-elle posté ce samedi.
L’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a affirmé : « Quelle est la prochaine étape ? Les suites de l’intervention sont plus importantes que l’intervention. Une rencontre Macron-Poutine est nécessaire. »
Les frappes américaines contre la Syrie ont eu lieu dans la nuit du 13 au 14 avril en coordination avec la France et le Royaume-Uni.
La défense antiaérienne syrienne a réussi à elle seule à intercepter les deux tiers des missiles tirés contre le territoire du pays, selon le général Sergueï Rudskoy, porte-parole de l’état-major russe.
71 des 103 missiles lancés sur la capitale syrienne ont été interceptés par la DCA syrienne, a-t-il précisé dans un communiqué.