Un journaliste et spécialiste des questions internationales israélien, Neri Zilber, a déclaré que les frappes de Washington en coordination avec ses alliés contre la Syrie étaient « anodines » et « symboliques » et qu’elles n’avaient pas pu effrayer l’Iran, la Russie et Damas.
Il a écrit samedi dans un message sur Twitter que ces frappes n’avaient pas répondu aux attentes de Tel-Aviv, selon Fars News.
« Aujourd’hui, un sentiment général de désespoir et de frustration règne en Israël », écrit-il sur Twitter. « Selon les responsables et les observateurs, les attaques américaines, britanniques et françaises contre la Syrie étaient symboliques et purement tactiques », ajoute-t-il.
Spécialiste du Moyen-Orient et membre du Washington Institute for Near East Policy (Winep), un think tank américain qui se concentre sur les questions relatives au Proche-Orient, Neri Zilber a indiqué que les frappes de ce 14 avril ne suffiraient pas à inquiéter le président syrien Bachar al-Assad, l’Iran et la Russie.
Ce matin, les États-Unis ont procédé à des frappes en Syrie, en coordination avec la France et le Royaume-Uni. Il s’agit d’une réponse directe à l’attaque chimique supposée du samedi 7 avril à Douma, ville de la Ghouta orientale, à l’est de la capitale syrienne, Damas. Avant l’action occidentale, une équipe de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques avait annoncé son intention de commencer une enquête sur l’attaque chimique présumée de Douma.
Les groupes terroristes opérant dans la ville de Douma avaient prétendu qu’il s’agissait d’une attaque chimique contre la ville. L’administration américaine avait aussitôt accusé Damas d’être impliqué dans l’incident et avait brandi la menace d’une contre-attaque.
Mais quelques semaines plus tôt, le ministère russe de la Défense avait annoncé que les groupes terroristes et leurs mentors avaient l’intention de simuler une attaque chimique pour permettre une action internationale contre la Syrie.