Dans les minutes suivant la frappe contre la Syrie, l’ambassadeur russe à Washington a déclaré que l’agression de l’Occident contre la Syrie était un "scénario prémédité" et que les frappes tripartites États-Unis/Grande-Bretagne/France "ne resterait pas sans réponse".
La Russie a vivement réagi par la voix de son ambassadeur aux États-Unis, Anatoli Antonov aux attaques ces dernières heures de la coalition occidentale contre la Syrie, les dénonçant à titre de violation flagrante du droit international. "Cette action militaire aurait des conséquences", avertit le représentant russe.
Antatoli Antonov a constaté que les dernières frappes de la coalition occidentale en Syrie s’étaient effectuées dans le cadre d’un scénario "prémédité et préconçu par Washington et ses alliés européens, Londres et Paris". "Les médias occidentaux sont également complice de cette agression car celle-ci a eu lieu sur base de fausses preuves fournies par ces derniers. Les trois pays ne resteront pas à l'abri des conséquences de ces frappes", a-t-il noté.
Et Antonov de préciser :
"Les pires soucis se sont concrétisés et nos avertissements ont été négligés. Nous avions averti que de telles actions ne laisseraient nullement sans réponse. Les États-Unis en tant que pays qui disposent de plus grands stockages d’armes prohibées du monde n’ont pas du tout le droit de mettre en cause d’autres pays", a-t-il critiqué.
L’ambassadeur de Russie aux USA a renchéri que les frappes occidentales en Syrie ne signifiaient qu’une "insulte au président russe".
Porte-parole de la Diplomatie russe réagit
En réaction à l'agression samedi à l’aube de la coalition occidentale contre l'État syrien et ses alliés, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, l'a dénoncée et affirmé : "La récente opération militaire américaine et de ses alliés franco-britanniques a été menée contre un pays indépendant qui s’efforce de reprendre la vie normale après avoir passé des années en guerre."
Pour sa part, le gouvernement syrien a condamné les récentes attaques militaires occidentales contre des parties du territoire syrien. L’agence de presse gouvernementale Sana les a considéré comme étant « vouées à l’échec », en estimant que la récente agression tripartie n’était qu’une « violation flagrante » du droit international.
Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi 13 avril une opération militaire contre la Syrie, en partenariat avec la France et le Royaume Uni, sous le prétexte de l’attaque chimique présumé contre Douma, ce qu’ont fortement démenti la Russie et la Syrie. Dans la matinée, le Pentagone a annoncé la fin du premier round de l’opération de la soi-disant coalition occidentale contre des cibles sur le sol syrien.