Simultanément à l’escalade des tensions liée à l’attaque chimique présumée dans la Ghouta orientale dans l’est de la Syrie, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé avoir envoyé une équipe en Syrie pour enquêter sur cette attaque.
Ce jeudi 12 avril, l’OIAC a annoncé avoir envoyé une équipe d’enquêteurs en Syrie, a rapporté Fars News.
« Cette équipe commencera ses travaux le 14 avril », a précisé ce soir l’OIAC.
Le représentant de la Syrie auprès des Nations unies, Bachar al-Jaafari, a déclaré, il y a quelques heures, que Damas avait délivré des visas aux quatre enquêteurs onusiens.
Après l’attaque chimique présumée lancée par les terroristes de Jaïch al-Islam à Douma dans la Ghouta orientale, le gouvernement syrien a demandé officiellement mardi dernier à l’OIAC de mener une enquête à ce sujet.
Les opposants syriens et leurs soutiens occidentaux, dont les États-Unis, accusent Damas d’être à l’origine de cette attaque, une accusation pour laquelle, de l’aveu même du secrétaire américain à la Défense et du secrétaire général des Nations unies, il n’existe aucune preuve.
Le ministère russe de la Défense avait par le passé averti que deux groupes terroristes, Jaïch al-islam et l’Armée syrienne libre (ASL), avaient l’intention d’utiliser des armes chimiques à Douma pour susciter ainsi une vague d’émotion au sein de la communauté internationale et accuser par la suite la Syrie d’attaquer ses propres citoyens.
Damas tiendra les pays occidentaux pour responsables pour tout obstacle posé aux experts de la mission de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), a annoncé jeudi la télévision syrienne, avant de poursuivre : « D’après une source au sein du ministère syrien des Affaires étrangères citée par la télévision nationale, les pays occidentaux cherchent à empêcher le travail de la mission ainsi qu’à s’ingérer dans son travail. »