La sous-secrétaire au Trésor américain pour le terrorisme et le renseignement financier a salué les efforts de l’UE pour imposer des sanctions commerciales à l’Iran.
En effet, selon Reuters, Sigal Mandelker a déclaré aujourd’hui à Londres que les sanctions étaient un élément important pour contrer « l’activité malveillante » de l’Iran dans la région du Moyen-Orient.
« Nous comprenons que l’UE envisage de nouvelles sanctions contre l’Iran. C’est une mesure importante et positive que nous soutenons », a-t-elle déclaré aux journalistes avant de rencontrer des responsables britanniques.
Le mois dernier, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont demandé l’aide de l’UE pour instaurer de nouvelles sanctions contre l’Iran, en faisant son possible pour persuader les autres États membres de les soutenir.
Mandelker visitera aussi Berlin et Paris pendant sa tournée de trois jours en Europe.
Mandelker a prétendu que Téhéran envoyait des fonds pour soutenir le Hezbollah, le Hamas et le président syrien Bachar al-Assad et que ceux qui tenteraient de faire des affaires avec l’Iran risqueraient de financer indirectement des activités « malsaines » au Moyen-Orient.
« Nous disons que toute entreprise qui envisage de faire des affaires en Iran ou avec des sociétés iraniennes risque sérieusement de faire des affaires avec le Corps des gardiens de la Révolution islamique et, partant, de soutenir le terrorisme et l’instabilité à travers le monde », a-t-elle prétendu.
Le président iranien, Hassan Rohani, a averti lundi que les États-Unis regretteraient de se retirer de l’accord nucléaire et que la réponse de Téhéran serait plus forte que prévu.
L’accord de 2015 entre l’Iran et les six grandes puissances — Royaume-Uni, Chine, France, Allemagne, Russie et États-Unis — a permis de lever les sanctions qui avaient paralysé l’économie pétrolière iranienne durant plusieurs années, en échange d’importantes restrictions sur les activités nucléaires iraniennes.
Mais depuis son arrivée au pouvoir, Trump a critiqué l’accord en demandant à ses alliés européens d’en « réparer les terribles défauts ».
Mandelker a prétendu aussi que l’Iran n’avait pas respecté les termes de l’accord, évoquant un certain manque de transparence dans le système bancaire iranien.
« Le fardeau de la responsabilité incombe à l’Iran et nous continuerons à mettre en évidence les risques de faire des affaires là-bas parce qu’ils n’ont pas pris les mesures qu’ils avaient promis de prendre », a-t-elle affirmé.
Mandelker a enfin souligné qu’elle attendait avec impatience de continuer à collaborer étroitement avec le Royaume-Uni sur les sanctions à prendre contre la Russie.