Première réaction officielle d’un haut responsable saoudien sur le projet visant à transformer la presqu’île du Qatar en île : l’information est confirmée.
Le conseiller au cabinet du roi saoudien, Saud al-Qahtani, a confirmé que l’Arabie saoudite envisage de creuser un canal le long de la frontière avec le Qatar, transformant ce pays en une île.
Selon l’agence de presse turque Anadolu, il s’agit d’une première déclaration saoudienne officielle au sujet de la nouvelle diffusée par des médias locaux, selon laquelle un canal allait être creusé le long de la seule frontière terrestre du Qatar, qui le relie à l’Arabie saoudite.
بتحليل الأخبار المتواترة عن #قناة_سلوى_البحرية فإن قطر ستتحول لجزء من #جزيرة_سلوي التي تشمل #قاعدة_عسكرية_سعودية_في_سلوى بالقرب من القواعد العسكرية الأخرى التي جلبها الصغير لأرضه. وسيذكر التاريخ أنه كانت هناك في تلك الأرض دولة!
— سعود القحطاني (@saudq1978) April 9, 2018
قلت في بداية الأزمة: #تونا_مابدينا #هي_الرياض
« Selon les informations relayées au sujet du canal de Salwa, le Qatar deviendrait une partie de l’île Salwa », a tweeté, le lundi 9 avril, al-Qahtani.
هل قرار تغيير الجغرافيا بإنشاء #جزيرة_سلوى يخالف القانون الدولي العام؟ هل يحق للسعودية وضع قاعدة عسكرية فيها؟ هل يحق لها وضع مفاعلها النووي هناك؟ وكذلك مكب النفايات النووية؟
— سعود القحطاني (@saudq1978) April 9, 2018
طبعًا يحق لها ١٠٠٠٠٪.
هذه السيادة يامن لاتعرفون من السيادة إلا اسمها. #قل_لهم_دليم_هلا و #تونا_مابدينا
« La décision prévoyant de transformer la géographie en créant l’île de Salwa contrevient-elle au droit public international ? L’Arabie saoudite a-t-elle le droit d’y établir une base militaire ? Le royaume est-il en droit d’y construire un réacteur nucléaire ? Ainsi qu’une décharge de déchets nucléaires ? », s’est interrogé le haut responsable saoudien dans un deuxième tweet.
Et al-Qahtani de répondre aux questions qu’il avait lui-même posées : « Effectivement, l’Arabie saoudite a le droit de le faire à 10 000 %. »
Toujours selon l’agence turque, qui rappelle la crise diplomatique survenue entre des pays arabes et le Qatar, le conseiller au cabinet du roi saoudien, a prétendu : « J’ai déjà dit, au début de la crise, que nous n’avons même pas commencé [à prendre des mesures punitives contre le Qatar]. »
Pour rappel, le 5 juin dernier, l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont rompu leurs liens avec le Qatar, sous prétexte de « soutien au terrorisme », ce que Doha a catégoriquement rejeté, tandis que se multipliaient les appels régionaux et internationaux pour mettre fin à la crise et opter pour un dialogue direct entre les parties.
Le projet intégré d’excavation d’un canal marin le long des frontières avec le Qatar devrait être réalisé par un consortium de neuf entreprises saoudiennes dans ce domaine. Le projet est en attente d’approbation officielle et de licence pour commencer les travaux, qui seront achevés en l’espace de 12 mois, selon le journal saoudien en ligne Sabq.
Citant des sources concordantes, le journal Al-Riyadh a par ailleurs rapporté que l’Arabie saoudite avait évacué les bureaux de douane et d’émission de visa à l’entrée de la ville de Salwa à la frontière avec le Qatar, afin que les forces saoudiennes puissent totalement contrôler la zone.
Le projet est financé conjointement par trois des quatre pays ayant boycotté Doha, à savoir l’Arabie saoudite, l’Égypte et les EAU, ajoute le rapport.
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