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Les chiites de Qatif persécutés par le régime saoudien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces de sécurité du régime saoudien. (Photo d'archives)

Les militaires du régime saoudien s’en sont pris à un lieu de culte chiite dans la région de Qatif dans l’est du royaume et ils ont arrêté pas moins de trois personnes.

Selon l’agence de presse iranienne Fars, les militaires du régime de Riyad ont attaqué ce mardi 10 avril, le lieu de culte chiite de Ben Jumu'ah situé dans une localité de Qatif.

Le régime attaque les chiites alors que le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane est en visite en France, où il prêche une modernisation du royaume wahhabite qu'il promet d'être ouvert et respectueux des droits de l'Homme.

Depuis les sept dernières années, la région à majorité chiite de Qatif est le théâtre des manifestations pacifiques du peuple qui ne peut plus supporter les politiques répressives de Riyad et réclame les réformes politiques et exige que le régime mette fin à la discrimination à l’encontre des chiites.

Les chiites représentent entre 10 % et 15 % de la population saoudienne et plus du tiers des habitants de la province orientale d'al-Hassa située dans le désert de la province orientale saoudienne d'Ach-Charqiya, région qui recèle la quasi-totalité des ressources pétrolières du royaume, sont soumis à des répercussions. 

La population chiite a été privée de tout développement économique, alors même que ce même développement est fondé pour l’essentiel sur les richesses provenant du sous-sol de la région où elle est installée. Les chiites sont par ailleurs tenus à l’écart des emplois supérieurs de l’administration, de l’armée et des forces de sécurité.

Cependant, l’oppression de la minorité chiite ne cesse de s’intensifier. L’ONG Human Rights Watch (HRW) a annoncé le 25 août 2017 que depuis l’accession de Mohammed ben Salmane au statut de prince héritier, le 21 juin, les cas d'exécutions au royaume wahhabite ont augmenté.

« Au moins 35 personnes ont été mises à mort, contre 39 durant les six premiers mois de l’année. Le 12 juillet notamment, la peine capitale a été appliquée à quatre opposants chiites, accusés d’attaques contre les forces de l’ordre », rapporte Le Monde.

En juin, HRW s’alarmait déjà de la hausse du nombre de condamnations à mort prononcées contre des Saoudiens de confession chiite. Cette augmentation est en effet "profondément inquiétante, et amène à penser que les autorités recourent à la peine capitale pour régler des comptes et réprimer les opposants sous couvert de lutte contre le terrorisme et de protection de la sécurité nationale", affirmait Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV