Alors qu'une première information avait fait état d'une implication américaine dans la frappe au missile qui a visé l'aéroport T4 à Homs, le Pentagone y a apporté un total démenti. Quelques heures plus tard, la Russie a pointé du doigt Israël, déjà à l'origine de dizaines d'attaques balistiques contre des cibles sur le territoire syrien.
« Lundi tôt dans la matinée, l’attaque au missile contre l’aéroport T4 de Homs a fait plusieurs morts et blessés », a rapporté une source syrienne citant Al-Mayadeen.
Après le démenti du Pentagone concernant une implication dans cette attaque, un responsable américain qui a souhaité garder l’anonymat, a rejeté toute responsabilité américaine dans la récente attaque balistique à Homs.
Les médias russes ont pour leur part rapporté que la Défense aérienne syrienne avait réussi à intercepter 5 des 8 missiles tirés. Selon Al-Mayadeen, les missiles avaient été tirés depuis la Méditerranée et en survolant le ciel des régions de Kisravan et de la Bekaa au Liban. La chaîne a même diffusé une vidéo tournée par des amateurs qui met en scène des avions agresseurs dans l’espace aérien libanais.
Une autre vidéo amateur tournée à Homs met en scène des moments de la contre-attaque de la DCA syrienne contre les missiles qui se dirigent vers la base aérienne de Homs. Bien que le Pentagone affirme ne pas être directement impliqué dans cette attaque, Israël aurait du mal à procéder à cette attaque sans l'aval US et alors qu'en Syrie, les tensions sont extrêmes entre la Russie et les États-Unis. À peine quelques heures après le démenti US, la France aussi a démenti sa participation à cette frappe.
Cité par Yediot Aharonot, le ministre israélien des Affaires militaires aurait reconnu à demi-mot la responsabilité israélienne dans cette attaque. Il aurait dit ceci : " Effectivement, nos avions rentrent d'une mission en Syrie". Le chef d'état-major israélien avait déjà reconnu qu'Israël avait repris ses raids contre la Syrie.
La récente agression étrangère contre la Syrie est survenue en même temps qu’un tweet de Trump menaçant Bachar al-Assad d’une riposte cinglante. Ce dernier a été accusé d’une attaque chimique contre les civils à Douma.
De telles accusations contre la Syrie ont été formulées à un moment où l’armée syrienne a libéré plus de 95% de la Ghouta orientale, ayant quasi totalement repris Douma et n’a pas besoin de gazer la population civile de la région.
Dans une telle conjoncture, l’un des hauts conseillers de Trump pour la sécurité intérieure n’a pas exclu l’éventualité d’une option militaire des États-Unis contre la Syrie. Thomas Bossert a ajouté que la Maison Blanche étudie maintenant un projet militaire contre le gouvernement Assad.
Depuis plusieurs jours, le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie et Damas avaient mis en garde contre une attaque chimique à Douma, où Jaysh al-Islam négociait avec le gouvernement syrien sa reddition. L’armée syrienne a dénoncé dans un communiqué les nouvelles infondées des médias occidentaux concernant l’implication possible de l’armée syrienne dans l’attaque chimique à Douma alors qu'elle n’a pas besoin de recourir aux armes non conventionnelles pour cibler les civils dans les régions qu’elle a déjà reprises.