En bombardant le camp de réfugiés à al-Hudaydah, le régime saoudien cherchait à détourner l’attention de l’opinion publique des crimes commis par la coalition qu’il a formée contre le Yémen, en l’occurrence le viol d’une fillette yéménite par un militaire soudanais, mercenaire opérant pour le compte de l’Arabie saoudite au Yémen.
Le chef du Comité révolutionnaire suprême du Yémen Mohammed-Ali al-Houthi l’a dit, en dénonçant le raid aérien des chasseurs saoudiens, lundi 2 avril, contre un camp de réfugiés dans la province d’al-Hudaydah.
Dans un tweet qu’il a posté sur son compte, le chef du Comité révolutionnaire suprême du Yémen a fait un parallèle entre la frappe aérienne contre ce camp et le viol d’une Yéménite par un militaire saoudien, membre de la coalition saoudienne : « Viser un camp de réfugiés est un grand crime que l’ennemi a commis pour ainsi détourner l’attention de l’opinion publique du viol d’une fillette yéménite par un mercenaire soudanais à Khoukhah. Mais nous leur disons : nous continuons de condamner ce viol et cette attaque aussi bien que tous les autres crimes commis par la coalition d’agresseurs soutenus par les États-Unis. »
Dans un autre tweet, Mohammed-Ali al-Houthi appelle l’ONU à condamner ce crime et former des commissions d’enquête indépendantes sur les attaques saoudiennes : « Les crimes de guerre commis par l’Arabie saoudite envers les femmes, enfants et réfugiés, se poursuivent depuis trois ans, et avec l’aval de l’ONU. Où sont donc les communiqués de condamnation qui débouchent sur la formation de commissions d’enquêtes sur l’affaire ? »
Le chef du Comité révolutionnaire suprême a, à maintes reprises, demandé aux Nations unies ainsi qu’aux pays membres du Conseil de sécurité d’enquêter sur les crimes commis par Riyad au Yémen et mettre finalement un terme aux agressions saoudiennes.
La frappe aérienne, lundi 2 avril, des chasseurs de la coalition saoudienne contre le camp de réfugiés dans la province d’al-Hudaydah a fait 14 morts et 9 blessés, tous des femmes et des enfants.