Amos Heril, expert israélien des affaires militaires, a écrit dans un article publié par Haaretz que l’organisation de la Marche du grand retour avait attirer l’attention du monde sur Gaza.
« La Marche du grand retour près du mur de séparation, par rapport aux tirs de roquettes et de mortier depuis Gaza vers Israël, a été le meilleur moyen pour faire face à l’armée israélienne », a-t-il dit.
Amos Heril a souligné que le Hamas, qui avait encouragé le peuple palestinien à participer à la marche du grand retour et aux manifestations près du mur de séparation, avait trouvé le meilleur moyen de confronter l’armée israélienne au lieu de tirer des roquettes via des tunnels en direction des villes israéliennes.
« Les tirs de roquettes ou d’obus de mortier via des tunnels pourraient entraîner la bande de Gaza dans une nouvelle guerre, et ce alors que les événements du vendredi 30 mars ont attiré l’attention du monde entier sur Gaza, à tel point que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réclamé une enquête indépendante sur les incidents de vendredi dernier », a-t-il indiqué.
Selon cet expert israélien, ce qui s’est produit vendredi dans les territoires palestiniens s’est achevé finalement au profit du Hamas et désormais il pourra l’utiliser pour attirer l’attention du monde entier sur ce qui se passé à Gaza.
Il estime que de nombreux dirigeants militaires israéliens, dont le chef d’état-major de l’armée, se sont focalisés sur les manifestations du vendredi 30 mars.
D’après lui, ces manifestations pourraient avoir des impacts sur les programmes d’entraînement de l’armée israélienne.
« Les critiques envers l’armée se sont multipliées tout au long de la semaine dernière », a-t-il noté.
« La bande de Gaza restera encore une bombe à retardement et la crise actuelle pourrait durer jusqu’aux prochaines semaines », a-t-il conclu.