Le porte-parole de la police de la province afghane de Kunduz a annoncé que lors d’une frappe aérienne sur une base des talibans, 20 éléments importants de talibans ont été tués et le même nombre a été blessé.
Selon l’IRNA, le porte-parole de la police de Kunduz, Anamedine Rahmani, a déclaré que ce raid avait été mené dans le district de Dashte Archi par l’aviation de l’armée afghane.
« Au moins 20 talibans, dont des commandants de l’Unité rouge [unité d’élite des insurgés, NDLR] ont été tués et un nombre équivalent a été blessé dans cette opération. Des membres de la Choura [conseil des talibans] de Quetta [au Pakistan] étaient également présents », a affirmé le porte-parole, démentant la présence de civils parmi les victimes.
Mais certaines sources ont affirmé que ce raid de l’aviation afghane lundi avait visé une mosquée, et qu’en plus des talibans, des civils auraient été tués.
Selon un porte-parole du ministère de la Défense, Mohammad Radmanish, les talibans seraient en train de préparer des attaques à grande échelle contre des objectifs gouvernementaux dans le district de Dashte Archi.
Mais des sources de sécurité et des témoins joints par l’AFP ont confirmé qu’une cérémonie de remise de diplômes se déroulait dans une école coranique au moment de la frappe et avait attiré des dizaines de personnes.
Les talibans ont indiqué dans un communiqué qu’« au moins 150 personnes, dont des civils et des talibans, ont été tués ou blessés » dans cette attaque.
Le district visé, situé dans le nord-est de la province de Kunduz, limitrophe de celle de Takhar, accueille une forte présence talibane.
Cela intervient alors que selon The New York Times, les talibans attaquent de plus en plus souvent les forces de sécurité afghanes en utilisant des lunettes de vision nocturne et des lasers qui ont été volés aux troupes afghanes et internationales ou achetés sur le marché noir.
Un responsable militaire américain sous couvert d’anonymat a confié au journal The New York Times, en se référant à des données internes du Pentagone, qu’entre 2014 et 2017, le nombre des attaques menées la nuit avait doublé. La source a ajouté que le nombre d’Afghans blessés ou tués dans des attaques nocturnes avait presque triplé au cours de la même période.