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Le Parti travailliste algérien soutient le droit du Yémen à l’autodéfense

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces yéménites tirent des missiles en direction de cibles en Arabie saoudite. (Illustration)

En allusion aux raids saoudiens contre le peuple yéménite, la secrétaire générale du Parti travailliste algérien, Louisa Hanoune, a estimé que les Yéménites avaient le droit de riposter aux agresseurs en procédant à des tirs de missiles.

« Les Saoudiens ne cessent de bombarder la population yéménite ; les Yéménites se réservent donc le droit de répliquer par des missiles », a déclaré la dirigeante du Parti travailliste d’Algérie.

Elle ajoute que l’autodéfense est légitime et qu’on ne peut priver personne de ce droit. « Ceux qui dénoncent la riposte yéménite aux frappes saoudiennes ont complètement oublié les attaques de Riyad et ne font aucun cas du droit à l’autodéfense des Yéménites », a-t-elle indiqué.

Selon elle, le wahhabisme est à l’origine du terrorisme et n’a rien à voir avec la religion musulmane. Il a été créé pour des raisons politiques, ce qu’a d’ailleurs reconnu le prince héritier d’Arabie saoudite.

Pour rappel, Mohammed ben Salmane a déclaré lors d’un déplacement à Washington que la propagation du wahhabisme avait été voulue par les pays occidentaux, afin de lutter contre le communisme.

Le Parti travailliste d’Algérie a été formé en 1990. Présidé par Louisa Hanoune, il soutient les ouvriers et les couches défavorisées de la société algérienne, tout en réclamant le soutien du gouvernement aux consommateurs.

En 2015, l’Arabie saoudite a déclenché une opération baptisée « Tempête décisive » contre son voisin du Sud avec des objectifs bien précis dont aucun n’a été réalisé : il s’agissait notamment de ramener au pouvoir le président démissionnaire, Abd Rabbo Mansour Hadi. Trois ans après, ce dernier est en constant déplacement entre Aden et Riyad. Et Riyad traîne le lourd fardeau d’avoir provoqué la mort de plus de 14 000 civils et détruit à 90 % les infrastructures yéménites.

Avec la bénédiction américaine, l’Arabie saoudite impose depuis 2015 un blocus total au Yémen, maritime, aérien et terrestre, ce qui bloque l’accès de la population aux vivres et aux médicaments.

Ces deux dernières semaines, trois convois d’armes et de munitions de fabrication US seraient tombés entre les mains du groupe terroriste al-Qaïda, actif dans le sud du Yémen, par « inadvertance », disent les États-Unis ; ce qui discrédite davantage la raison avancée par Washington pour expliquer son intervention militaire directe dans le pays.

Dimanche dernier au soir, l’unité balistique yéménite a tiré des missiles en direction de cibles en Arabie saoudite. Des missiles balistiques de type Borkah-H2, Badr-1 et Qaher-2M ont ainsi visé le nord-est de la ville de Riyad. Parmi les cibles figuraient l’aéroport international du roi Khalid, l’aéroport d’Abha à Assir (sud de l’Arabie saoudite), l’aéroport de Jizan et quelques autres localités situées dans le Sud saoudien. 

Cela a provoqué le vif désarroi de l’Arabie saoudite et de ses alliés, qui ont réalisé qu’après trois ans de guerre et des milliards de dollars gaspillés, ils ne sont toujours pas parvenus à mettre à genoux les Yéménites.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV