Plus d'un analyste tendent de faire le lien de cause à effet entre les avancées de l'armée syrienne et de ses alliés ces quatre dernières semaines dans la Ghouta orientale d'une part, et la ridicule campagne d'acharnement politique et médiatique dont la Russie est victime autour de l'affaire de l'agent Skripal, de l'autre.
Interrogé par Sputnik, Akram Nayf al-Shali, président du Centre de documentation des violations en Syrie (ONG basée dans la Ghouta) livre son analyse: en effet, dans la Ghouta orientale, des officiers américains, français, israéliens auraient été arrêtés dans le QG des forces terroristes, d'où la véhémence avec laquelle la Grande-Bretagne et ses alliés s'en prennent ces temps-ci à la Russie.
Les démarches anti-russes de Washington et de ses alliés se multiplient et conduisent le monde vers une guerre à l'échelle internationale. La cadence des évolutions est extrêmement rapide. À défaut d'une victoire à la loyale sur la Russie et ses alliés en Syrie, les États-Unis et leurs alliés occidentaux font chanter les Russes, que ce soit dans le domaine politique, diplomatique ou encore médiatique. C'est là une méthode bien lâche qui comme le souligne le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, va à rebours du droit international, affirme l'analyse qui constate à juste titre "une tension extrême" entre la Russie et les capitales occidentales qui n'a pas de précédent depuis la fin de la guerre froide.
Pour al-Shali, la politique de la Russie à défier l'Occident a choqué les États-Unis. Seul maître à bord pendant des décennies, les Américains et leurs nervis européens supportent mal que les Russes défient leur puissance , qu'ils répondent à chacun de leurs actes et démarche du tac au tac".
Selon al-Shali, en Syrie, les Américains et leurs alliés ont dépensé des centaines de milliards de dollars depuis sept ans dans l'espoir de s'accaparer le gaz et le pétrole du pays. Idem en Irak où depuis 2003, leurs opérations de pillage des richesses pétro-gazières ont régulièrement du plomb dans l'aile.
"L'hystérie anti-russe du camp occidental renvoie en partie à la victoire de l'armée syrienne et de ses alliés dans la Ghouta orientale où ces derniers ont mis la main sur les officiers occidentaux qui se battaient aux côtés des terroristes takfiristes. Il y a parmi eux des officiers français, britanniques, américains et israéliens mais aussi des officiers de certains pays arabes. C'est pour masquer ce scandale que l'Occident a orchestré toute cette mise en scène autour de l'agent Skripal", a-t-il indiqué.
Or, selon al-Shali, les tentatives désespérées de Londres, Washington et de leurs alliés arrivent tardivement: l'axe de la Résistance et la Russie ont signé un pacte qui effraie le camp occidental puisqu'il a chamboulé l'ordre établi.