Le report de l’entrée en Bourse du géant pétrolier Aramco s’explique par plusieurs raisons, dont et surtout la réticence des investisseurs américains à racheter les actions de ce groupe saoudien.
Une série de réunions et de rencontres auraient eu lieu, selon certaines sources, pendant les dernières semaines pour que les dirigeants d’Aramco et les responsables du gouvernement saoudien puissent soumettre leur plan d’introduction en Bourse d’Aramco, dont les parts seraient vendues à des fonds mutuels et des fonds d’investissement.
Le résultat : les investisseurs qui étudiaient ce plan, lors de réunions officieuses à New York, à Huston et à Washington, les ont finalement rejetés pour plusieurs raisons, y compris la valorisation d’Aramco à 2 000 milliards de dollars, le taux de dividende qu’Aramco pourrait verser à ses actionnaires et l’impact de la révolution des hydrocarbures de schiste sur les cours du brut pendant les années à venir.
Aramco a publié un communiqué dans lequel il n’a cependant ni confirmé ni rejeté lesdites réunions.
Dans la foulée, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, pour qui l’entrée en Bourse du géant pétrolier Aramco est l’un des piliers de la réforme de la structure économique de l’Arabie saoudite, se rendra aux États-Unis pour rencontrer Donald Trump qui souhaite que le groupe saoudien fasse son entrée en Bourse à la Bourse de New York.
Les Bourses de Londres et de Hong Kong sont également en lice pour accueillir l’introduction en Bourse d’Aramco.
Aux États-Unis, Mohammed ben Salmane se rendra également à Huston, capitale pétrolière des États-Unis.
Le prince héritier saoudien, qui s’est déplacé la semaine dernière à Londres, a fait part, dans la capitale britannique, de l’éventuel report à 2019 de l’entrée en Bourse d’Aramco.
Il était à l’origine prévu que le groupe pétrolier saoudien le fasse en 2018.
Le ministre saoudien de l’Énergie, Khaled al-Faleh, a été le premier responsable de l’Arabie saoudite à confirmer un éventuel report de l’introduction en Bourse d’Aramco.