TV
Infos   /   A La Une   /   Europe   /   L’INFO EN CONTINU

Le PS vient-il de réélire François Hollande ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire général élu du Parti socialiste français (PS), Olivier Faure, lors d'une conférence de presse au siège du parti à Paris, le 16 mars 2018. ©AFP

En tête des suffrages des militants, Olivier Faure sera le nouveau chef du Parti socialiste. D'aucuns voient en lui le représentant d'une «synthèse molle», rappelant ainsi les stratégies d'un certain François Hollande. Rassurant pour le PS ?

Olivier Faure va-t-il relancer la machine socialiste ? L'objectif est de taille pour celui qui va devenir le nouveau premier secrétaire du Parti socialiste. Arrivé en tête des voix en recueillant plus de 48% des suffrages des militants, Olivier Faure sera officiellement investi lors du Congrès d'Aubervilliers les 7 et 8 avril. Il aura pour tâche de faire refleurir une rose largement fanée après la débâcle de la présidentielle et des législatives.

Évitant soigneusement de tacler le quinquennat de François Hollande, Olivier Faure est probablement son digne héritier en termes de stratégie politique. Entre ses différentes prises de position en tant que député, que ce soit sous le quinquennat précédent ou actuel, ou comme candidat lors de la campagne pour prendre la tête du PS, Olivier Faure symbolise le consensus, la recherche permanente d'entente.

L'échec de François Hollande entre 2012 et 2017 ? Olivier Faure assure qu'il ne faut pas «agonir le quinquennat». On ne lui connaît d'ailleurs qu'un seul désaccord frontal avec la politique de l'ex-président : son opposition au projet (avorté) de la déchéance de la nationalité, après les attentats de 2015, Olivier Faure se retrouvant alors sur la même position que l'aile gauche du PS.

« Nous avons mis en place beaucoup de choses, mais sans jamais expliquer de quel chemin elles étaient les étapes », avait-il déclaré à Libération en octobre 2017.

En clair, la faute reviendrait à une mauvaise pédagogie des mesures prises sous François Hollande, et non à la qualité de celles-ci. En ce sens, en novembre dernier, Olivier Faure avait assuré que les citoyens se rendaient compte, malgré tout, « que même si [le gouvernement socialiste] n'a pas été à la hauteur de tous leurs espoirs, toutes les grandes avancées sont liées de près ou de loin à ce que la gauche a porté ».

Il élude ainsi toute critique sur les décisions qui ont provoqué l'ire d'une certaine gauche et des syndicats à l'époque... et que lui-même avait d'ailleurs défendu publiquement : CICE, pacte de responsabilité, adoption du pacte budgétaire européen (TSCG), loi Macron...

C'est lors des débats houleux sur la loi travail portée par Myriam El Khomri en 2016 qu'Olivier Faure était relativement sorti de l'anonymat auprès du grand public. Dans le contexte tendu suscité par cette réforme qui avait cristallisé toutes les oppositions de la gauche du PS, Olivier Faure n'avait pas fait le choix de l'opposition.

Néanmoins, il s'était montré critique vis-à-vis du mode opératoire choisi par Manuel Valls – le Premier ministre de l'époque avait eu recours au 49.3 pour imposer le texte.

En somme, Olivier Faure fut celui qui chercha désespérément à réconcilier les frondeurs et l'aile social-libérale du PS en proposant une synthèse au gouvernement. Cette tentative se solda par un échec.

Source: RT

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV