Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré depuis Astana que tous les acteurs internationaux devraient avoir une vision réaliste de l’avenir de la Syrie et qu’ils devraient aider le peuple syrien à construire cet avenir sans pour autant porter atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de ce pays.
Le ministre iranien des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Mohammad Javad Zarif, a déclaré ce vendredi matin, après avoir participé à une réunion conjointe avec ses homologues turc et russe à Astana :
« Au cours de l’année passée, les pourparlers d’Astana ont donné des résultats positifs et importants pour le peuple syrien et pour la paix et la sécurité dans la région. Il est nécessaire de remercier à cet égard le pays hôte de ses pourparlers, le Kazakhstan. »
Zarif a souligné la nécessité de protéger ces résultats obtenus à Astana en disant : « Tout comme les autres crises, celle en Syrie possède trois dimensions : militaire, politique et humanitaire. Le processus d’Astana est arrivé à ce jour à des victoires considérables. Il était nécessaire que l’on se réunisse au niveau ministériel et que l’on procède à une évaluation précise de ce qui a été obtenu lors de ces discussions à Astana. »
Le chef de l’appareil diplomatique iranien a rappelé qu’au commencement du processus d’Astana, de grandes parties du sol syrien étaient sous la domination terroriste et qu’« aujourd’hui, fort heureusement, l’armée syrienne et ses alliés ont accédé à de grandes victoires dans les affrontements avec les groupes terroristes, que cela soit Daech, le Front al-Nosra ou d’autres. Et c’est ainsi que de vastes parties du sol syrien ont été libérées. »
Zarif a insisté aussi sur l’impératif de poursuivre la lutte contre le terrorisme jusqu’à ce que la Syrie entière soit libérée. En allusion au cessez-le-feu et aux zones de désescalade de tension, ce dernier a affirmé :
« Cela a permis de grands progrès pour éteindre le feu de la guerre dévastatrice en Syrie et Astana a été en réalité le seul processus international à pouvoir calmer les tensions en Syrie.
L’un des plus grands axes de travail d’Astana porte sur le processus politique de la résolution du conflit. À cette fin, nous avons vu aussi la mise en place de la réunion de Sotchi en Russie. Au cours de cette réunion, pour la première fois, un grand groupe d’opposants et de fidèles au gouvernement syrien ainsi que des représentants des différentes couches de la société syrienne se sont mis autour d’une même table pour discuter ensemble et pour arriver à un accord sur l’avenir de la Syrie. Il s’agit en soi d’une grande victoire et il est important que tous les acteurs internationaux favorisent ce processus de Sotchi, pour que les Syriens puissent décider librement de leur avenir sans pression étrangère. »
Le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné que le progrès du processus politique en Syrie exigeait une vision réaliste de l’avenir de ce pays et que la souveraineté et l’intégrité territoriale de ce pays devraient être respectées avant toute chose.
Enfin, les trois ministres des Affaires étrangères de l’Iran, de la Turquie et de la Russie sont convenus aujourd’hui à Astana que la réunion des dirigeants des trois pays garants des pourparlers d’Astana se tiendrait le 4 avril à Istanbul.