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Les journalistes russes menacés au Royaume-Uni

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La police britannique devant le banc où un ex-agent double russe et sa fille ont été retrouvé inconscients, à Salisbury (Royaume-Uni), le 8 mars 2018. ©AFP

Les journalistes russes, travaillant au Royaume-Uni, ont commencé à recevoir des menaces en raison d’une campagne anti-Russie lancée après l’incident de Salisbury dans les médias britanniques, a annoncé lundi l’ambassade russe au Royaume-Uni.

Cité par Sputnik, le porte-parole de l’ambassade russe a déclaré dans un communiqué : « Nous voudrions souligner une fois de plus que nous sommes indignés par la campagne médiatique anti-russe, cautionnée par le gouvernement, qui influence l’enquête sur l’incident de Salisbury et a un effet psychologique néfaste sur les Britanniques. Nos compatriotes et les ressortissants russes s’inquiètent pour leur avenir dans ce pays. Des journalistes russes basés au Royaume-Uni ont reçu des menaces ».

L’ambassade russe a également accusé le gouvernement britannique de jouer à un jeu dangereux avec l’opinion publique et a déclaré : « Cela envoie l’enquête sur une piste politisée inutile, et pourrait avoir, à long terme des répercussions graves sur nos relations diplomatiques ».

Sergueï Skripal et sa fille Youlia avaient été retrouvés inconscients sur un banc près du centre commercial The Maltings à Salisbury dans le sud de l’Angleterre, après avoir été exposés à un agent innervant dans un pub et un restaurant qu’ils avaient fréquenté.

Sergeï Skripal, 66 ans, est un ancien colonel de la GRU (services de renseignement russe) qui en 2006, a été condamnée en Russie à 13 ans de prison pour avoir coopéré avec les services secrets britanniques MI-6 en leur fournissant le nom des agents de renseignements russes travaillant sous couverture en Europe. Gracié en 2010 par le président russe Dmitri Medvedev, il a été échangé avec dix espions russes détenus aux USA et a obtenu le statut de réfugié au Royaume-Uni.

La Première ministre britannique, Theresa May, a déclaré lundi qu’il était « hautement probable » que Moscou soit responsable de cet empoisonnement. Soulignant que l’agent innervant utilisé contre Skripal et sa fille était un neurotoxique militaire développé par la Russie. Theresa May a donné jusqu’à mardi soir à Moscou pour présenter des explications sur la production de l’agent neurotoxique à l’Organisation pour la prohibition des armes chimiques.

« À défaut de réponse crédible, nous conclurons que cette action équivaut à un usage illégal de la force par la Russie contre le Royaume-Uni », a-t-elle déclaré, qualifiant cet acte d’« insouciant et de méprisable ».

Le ministère russe des Affaires étrangères a répliqué directement : en qualifiant ces accusations de « cirque médiatique basé essentiellement sur une compagne d’intoxication se propageant dans les médias ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV