Téhéran a appelé Londres à faire pression sur les Saoudiens pour qu’ils arrêtent l’effusion de sang au Yémen.
En réaction aux déclarations anti-iraniennes des autorités britanniques et saoudiennes prononcées à l’occasion de la visite du prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane à Londres, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a déclaré : « C’est une vaste plaisanterie que des officiels britanniques se mettent à tenir de tels propos lorsqu’ils rencontrent les responsables d’un État agresseur tels que l’Arabie saoudite, qui est à l’origine de la catastrophe humanitaire du Yémen, de la propagation de l’extrémisme et du terrorisme et de la situation très critique au Moyen-Orient. »
« Les soutiens politiques et les armements fournis à l’Arabie saoudite, que cela soit de la part du Royaume-Uni ou d’autres pays comme les États-Unis, constituent tous une menace contre la sécurité et la stabilité de la région du Moyen-Orient. Ce type d’alignement britannique sur Riyad rend plus évidente la responsabilité des Britanniques dans le lancement et l’intensification des crises de notre région et cela rend aussi plus compliquée la tâche des pays de la région d’accéder à la sécurité et à la paix », a ajouté le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Et Qassemi d’ajouter :
« Nous attendions de tous les pays du monde, y compris le Royaume-Uni, de faire pression sur Riyad pour qu’il arrête la guerre et l’effusion de sang au Yémen et qu’il cesse de propager des idéologies terroristes en faisant passer leurs intérêts économiques avant la paix et la sécurité du monde entier. »
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir, a quant à lui prétendu depuis Londres : « Nous sommes d’accord avec le Royaume-Uni sur la nécessité de prendre des mesures dissuasives contre l’Iran et de faire cesser son soutien au terrorisme. »