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Deux proches du Premier ministre israélien placés en résidence surveillée

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Manifestation anti-Netanyahu à Tel-Aviv. ©Anadolu/Archives

Après 14 jours de détention pour une affaire de fraude, deux proches du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu ont été assignés à résidence, ce dimanche 4 mars.

Ce sont Nir Hefetz, ancien conseiller de la famille Netanyahu, et Shaoul Elovitch, l’homme d’affaires contrôlant le groupe de télécoms Bezeq, qu’un tribunal de Tel-Aviv a décidé de les placer en résidence surveillée.

La décision a été prise après un long interrogatoire que ces deux derniers avaient subi, avec Netanyahu, son épouse Sara et d’autres suspects, vendredi 2 mars.

Hefetz est soupçonné, entre autres, d’avoir tenté de corrompre un juge pour bloquer l’enquête sur l’épouse de Netanyahu au sujet des détournements de fonds public.

Les six suspects ont été entendus simultanément sur les dossiers de corruption à différents endroits, ce vendredi 2 mars, afin de les empêcher de coordonner leurs version des faits.

Netanyahu, qui a déjà été interrogé à huit reprises dans différentes affaires en cours, est accusé de corruption pour quatre dossiers.

La première enquête, intitulée « dossier 1000 », porte sur des cadeaux douteux qu’il aurait reçus de riches hommes d’affaires.

En ce qui concerne son deuxième chef d’accusation, le « dossier 2000 », il est accusé d’avoir sollicité auprès du journal israélien Yediot Aharonot une couverture favorable à son gouvernement par rapport à ses rivaux.

Le troisième dossier concerne les tractations en coulisse du gouvernement dans l’affaire de l’achat des sous-marins nucléaires à l’Allemagne. Un scandale, surnommé « l’affaire sous-marine », qui concerne les associés de Netanyahu. Il s’agit d’un accord, d’une valeur de plus d’un milliard de dollars, signé entre le gouvernement israélien et l’Allemagne.

Le quatrième dossier ouvert en 2017, c’est l’affaire Bezeq. Dans ce « dossier 4000 », qui est le plus dangereux pour le Premier ministre israélien, Netanyahu est accusé d’avoir donné des centaines de millions de dollars à Bezeq, la plus importante entreprise de télécommunications israélienne, pour s’assurer une couverture médiatique mettant en valeur le côté le plus favorable de sa politique sur le site Walla, site d’information appartenant à Shaul Elovitch.

À Tel-Aviv, les manifestations contre Netanyahu et son gouvernement, qui se déroulent tous les samedis, depuis des mois, ont pris de nouvelles ampleurs, depuis vendredi 2 mars, jour où la police l’a interrogé ainsi que son épouse et ses proches.

Les protestataires exigeaient haut et fort la démission de Netanyahu, scandant : « Dégagez les escrocs » et « Netanyahu est une catastrophe ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV