"Pour accuser l’État syrien, les occidentaux se servent de l'argument de l'utilisation de l'arme chimique par les terroristes", a dit l’ambassadeur de la Syrie auprès de mission de l’ONU à Genève, tout en mettant en cause le projet de résolution proposé par le Royaume-Uni.
S’exprimant au sujet du projet de résolution anti-iranien sur le Yémen proposé par le Royaume-Uni, Hussam Edin Aala a déclaré lors d’une interview accordée à la chaîne Al-Mayadeen « Cette mesure est la toute nouvelle prise de position de Londres et de ses alliés qui vise à politiser les questions des droits de l’Homme.»
« Les propos du ministre britannique des Affaires étrangères lors de la réunion de l’ONU démontrent qu’en divisant le terrorisme en deux catégories, l’une bonne et l’autre mauvaise, le Royaume-Uni et ses alliés ne pensent qu'à leurs intérêts », a-t-il expliqué.
« Le projet de résolution du Royaume-Uni est basé sur des suspicions infondées. Or, l’ONU propose de l’approuver. A mes yeux, l’application du projet britannique semble impossible, car les pays alliés de la Syrie qui sont conscients des arrière-pensées du Royaume-Uni, s’y opposent », a-t-il poursuivi.
« Dans la matinée du vendredi 2 mars, le Conseil décidera de la tenue d’une réunion au sujet de la Ghouta. Les pays membres discuteront du projet de résolution britannique et y soumettront les modifications nécessaires », a-t-il estimé.
« Du point de vue politique, ce projet de résolution n’a pas pour objectif de soutenir les civils. Il trahit, par contre, le soutien du Royaume-Uni aux terroristes dans la région de la Ghouta orientale. En effet, il s’agît d’un message envoyé aux terroristes les encourageant à violer les résolutions du Conseil de sécurité, à bombarder les civils à Damas, à les prendre en otage dans la Ghouta, à prendre pour cible les couloirs humanitaires. Au final, pourquoi ne pas utiliser l'arme chimique, le mot clé pour incriminer Damas sans jamais avoir effectué aucune enquête », a conclu l’ambassadeur de la Syrie auprès de l’ONU.