Annonçant que les commandes passées en dollar ne seront plus intégrées dans la procédure d’importation, l’Iran rejoint la Chine, l’Inde et la Russie et franchit une étape cruciale vers la « dé-dollarisation » dans son marché d’importation en le remplaçant par d’autres devises.
L’Iran vient de faire un pas de plus vers un plan visant à marginaliser le dollar dans ses activités commerciales, en annonçant que les commandes passées avec le billet vert ne seraient plus autorisées dans l’importation.
En appliquant cette mesure, la politique s’est mise en conformité avec la demande officielle de la Banque centrale d’Iran (CBI) dans le but de faire face aux taux de fluctuation des cours du dollar sur le marché, a indiqué les médias nationaux iraniens.
Cité par l’agence iranienne de presse IRNA, Mehdi Kasraeipour, le directeur des Affaires internationales de la CBI, a déclaré que cette mesure était entrée en vigueur ce mercredi 28 février à la suite d’une lettre envoyée au ministère de l’Industrie des Mines et du Commerce.
Affirmant que les commerces basés sur le dollar n’étaient pas très fréquents en Iran, Kasraeipour a souligné que cette mesure ne créerait donc aucun problème majeur pour les commerçants tout en ajoutant que cela fait longtemps que les sanctions empêchent le secteur bancaire iranien de travailler avec le dollar.
Dans le cadre de l’embargo commercial imposé par les États-Unis, les banques américaines ont l’interdiction catégorique d’avoir des échanges avec l’Iran. Par conséquent, toutes les transactions commerciales avec le billet vert étaient bloquées, car elles devaient d’abord obtenir l’autorisation du gouvernement américain.
« Face à cet embargo, les commerçants iraniens ont littéralement remplacé le dollar par des devises alternatives. Il n’y a donc plus aucune raison de facturer les commandes en dollar », a poursuit Kasraeipour.
Le responsable a également précisé qu’il advient aux commerçants iraniens d’informer leurs fournisseurs du changement de devise de base pour mettre les documents d’importation en conformité avec la procédure d’importation. Ils doivent donc préciser l’intermédiaire avec lequel les paiements s’effectueront, à savoir les banques ou les bureaux de change.