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Yémen: Washington, Londres, Paris et Berlin s'unissent contre l'Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Raids saoudiens sur une maison au Yémen. ©The Independent

La France, les États-Unis, la Grande-Bretagne suivis de l’Allemagne viennent de diffuser un communiqué où ils se disent préoccupés par « le non-respect de l’Iran des sanctions internationales imposées au Yémen ».

Ce communiqué est publié 24 heures après le veto russe opposé à une résolution du Conseil de sécurité, proposée par Londres, qui changeait la place du bourreau et de la victime : les complices de l'un des pires génocides du siècle nouveau y accusaient l'Iran "d'avoir trafiqué des missiles au peuple yéménite" qui subit depuis 2015 une campagne incessante de frappes aériennes à la faveur des bombes made in Occident. 

Sans nulle allusion aux "marchands d'armes" qui fournissent à l’Arabie saoudite de quoi massacrer les Yéménites, les quatre pays demandent à l’Iran "de cesser immédiatement ses activités incompatibles avec la résolution onusienne qui interdit l’acheminement d’armes vers le Yémen ».

Pour rappel, la Russie a apposé son veto à un projet de résolution proposé par la Grande-Bretagne sur le Yémen, qui accusait l’Iran d’envoi illégal d’armes vers le Yémen. La Bolivie a également voté contre ce texte contrairement à la Chine et au Kazakhstan.

Selon l’ambassadeur russe à l’ONU Vassily Nebenzia, son pays ne pourra pas accepter les résultats non confirmés et les rapports qui nécessitent d’être réexaminés par le Comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU.

Suite à l’échec de Washington et de ses alliés à adopter une résolution anti-iranienne, l’ambassadrice permanente des États-Unis auprès de l’ONU Nikki Haley a vivement critiqué le veto russe, réclamant des mesures conjointes de son pays et de ses alliés contre l’Iran.

En réaction aux accusations sans fondement des Occidentaux, l’Iran a souligné que la guerre au Yémen était le résultat des ventes d’armes par Londres et Washington à l’Arabie saoudite.

« L’Iran n’envoie pas d’armes au Yémen. Ce qui se passe au Yémen est le résultat des exportations d’armes britanniques et américaines vers l’Arabie saoudite et un tel comportement n’est pas acceptable », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Qassemi. Il a ajouté que l’Iran voulait l’arrêt de l’agression du Yémen par l’Arabie saoudite.

 

Protestation des ONG de défense des droits de l'homme contre Ben Salmane

Alors que le grand violateur des droits de l’homme au Yémen, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, est attendu le 7 mars en Grande-Bretagne, qui lui fournit des armes prohibées pour mettre à feu et à sang le Yémen, les organisations de défense des droits de l’homme britanniques ont appelé à des manifestations contre le déplacement du prince saoudien à Londres.

Middle East Eye a écrit que la coalition « Arrêtez la guerre » a qualifié ben Salmane d’ingénieur de la guerre barbare saoudienne au Yémen, annonçant qu’il ne serait pas le bienvenu à Londres.

Theresa May décorée par le roi d'Arabie saoudite, lors d'une visite à Riyad. ©AFP

L’ONG britannique pour l’arrêt de la vente d’armes britanniques à l’Arabie saoudite a également dénoncé l’invitation faite par le gouvernement de Londres à Mohammed ben Salmane, qui dirige un pays ayant un antécédent horrible en matière de la violation des droits de l’Homme.

Emily Thornberry ministre de la Défense du cabinet fantôme britannique avait déjà dit que les raids aériens de Riyad avaient tué des milliers de civils yéménites et provoqué la famine et le choléra dans ce pays. « Pourquoi doit-on dérouler le tapis rouge à l’architecte de la guerre désastreuse au Yémen », s’était-elle interrogée.

« Au lieu d’apporter son soutien sans ambages aux politiques d’agression de Mohammed ben Salmane, le gouvernement britannique doit réclamer, via les résolutions de l’ONU, la cessation de cette guerre funeste », a-t-elle indiqué.

Les députés de la Chambre des communes britannique considèrent le prince héritier d’Arabie saoudite comme responsable des crimes odieux qui ont provoqué une grave crise humanitaire au Yémen.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV