Les rues de la Palestine occupée étaient ces derniers jours la scène de manifestations des africains qui font l’objet d’une expulsion forcée par le gouvernement israélien.
Près de 20.000 personnes sont descendues, samedi 24 février, dans les rues de Tel-Aviv pour protester contre la politique d’expulsion programmée des migrants africains.
Les manifestants brandissaient des pancartes libellées par des slogans tels que « Non à l’expulsion » et «Nous sommes tous des êtres humains ».
En août 2017, le ministre israélien de l’Intérieur Aryeh Deri avait donné son accord à une loi qui permettrait l’expulsion des migrants africains qui se trouvent en Palestine occupée.
La police israélienne a procédé, depuis presque 10 jours, à l’interpellation des migrants qui n’ont pas accepté de quitter les territoires occupés (dit Israël). Tous les détenus ont procédé, jeudi dernier, à une grève de la faim en guise de protestation contre la décision du gouvernement.
Il y a environ 38.000 migrants africains en Israël, selon le ministère de l’Intérieur. Environ 72 % sont Érythréens et 20 % sont Soudanais.
En décembre dernier, le gouvernement israélien a donné un ultimatum aux migrants. Ils doivent choisir entre quitter le pays avant mars ou aller en prison. Les médias israéliens disent qu’un billet d’avion et quelques milliers de dollars ont été donnés à chaque migrant pour aller en Ouganda ou en Rwanda. Mais aucun accord n’a été conclu entre les responsables de ces deux pays avec Israël. Ceci dit, les migrants expulsés au Rwanda ont connu des problèmes dès leur arrivée sur le territoire. Selon The Independent, les papiers d’identité de ces migrants ont été confisqués et leurs droits les plus élémentaires ont été bafoués.
Israël: harcèlement moral contre les migrantshttps://t.co/cl3vUlZGaR pic.twitter.com/dkzQmRJJeB
— Press TV Français (@PresstvFr) February 23, 2018
Les critiques qualifient l’expulsion des migrants africains comme étant une démarche inhumaine et immorale.