Nouvelle tentative ce vendredi 23 février au Conseil de sécurité des Nations unies pour adopter une résolution sur une trêve en Syrie. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que son pays pourrait voter en faveur de la résolution proposée par le Koweït et la Suède.
Le vote aura lieu dans les prochaines heures, mais l’incertitude demeure sur la position qui sera adoptée par la Russie : va-t-elle s’abstenir de voter ou opposer son veto à la résolution ?
Alors que les médias et les dirigeants arabo-occidentaux opposés au gouvernement syrien propagent des rumeurs controversées sur la situation dans la Ghouta orientale, le Conseil de sécurité doit voter dans quelques heures un projet de résolution co-rédigé et proposé, jeudi, par le Koweït et la Suède, qui appelle à une trêve d’un mois et à la condamnation de l’armée syrienne.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a dit jeudi que son pays serait disposé à examiner ce plan de cessez-le-feu d’un mois en Syrie à condition que le Front al-Nosra n’en fasse pas partie. Aujourd’hui, vendredi 23 février, M. Lavrov a tenu à critiquer les rumeurs lancées contre le gouvernement de Bachar al-Assad, affirmant que les accusations contre Damas sur la violation des droits de l’homme dans la Ghouta orientale soulevaient beaucoup de questions.
En allusion au projet de résolution sur la trêve provisoire en Syrie, le diplomate russe a souligné que le texte ne donne pas de gages sur l’application de la trêve par les terroristes. Cependant, il n’a pas manqué de dire que la Russie serait disposée à apporter son soutien à cette résolution.
M. Lavrov a déclaré que les terroristes présents dans la Ghouta orientale se servaient des civils comme de boucliers humains afin d’accuser Damas de violation des droits de l’homme.
« Les États-Unis et leurs alliés refusent de donner des garanties sur l’impératif de contraindre les terroristes à appliquer la trêve et d’inclure dans le projet de résolution une clause incluant un respect de la trêve par les terroristes syriens », a précisé le chef de la diplomatie russe cité par l’agence de presse Interfax.
Dans ce droit fil, l’ambassadeur permanent de Syrie à l’ONU a déclaré que les forces de l’armée syrienne ne bombardaient pas les civils dans la Ghouta orientale près de Damas.
Interviewé par Lebanon Files, Bachar al-Jaafari a tenu à réagir aux allégations occidentales selon lesquelles Damas aurait bombardé les habitants de la Ghouta orientale et il a dit : « Est-il logique qu’un gouvernement assassine son propre peuple ? Comment est-il possible qu’un gouvernement tire profit du massacre de sa population ? Quel serait l’intérêt pour le gouvernement syrien de tuer son peuple ? »
Selon ce dernier, les récents événements ne sont qu’un « spectacle » mis en scène par les pays (Grande-Bretagne, États-Unis et France) qui soutiennent les terroristes dans la Ghouta orientale.
Plus loin dans ses propos, M. al-Jaafari a souligné que ces mêmes pays occidentaux visaient à porter atteinte au gouvernement syrien pour le transformer en un gouvernement faible qui cède aux chantages et qui revient sur ses positions.
« Ils veulent confier notre pays et la région tout entière à des voyous tels les groupes terroristes Daech et Front al-Nosra », a-t-il indiqué.