Le responsable d’Amnesty International a appelé à la remise en liberté immédiate du militant bahreïni des droits de l’homme Nabil Rajab.
« En gardant Nabil Rajab derrière les barreaux, Bahreïn tente d’étouffer toute critique et opposition », a constaté Sima Watling, membre de l’équipe d’Amnesty International en charge des États du golfe Persique.
« Cela nécessiterait une intervention internationale pour la libération immédiate de Rajab », a-t-elle déclaré.
Elle a par ailleurs sommé les alliés britannique et américain de Bahreïn de faire pression sur le gouvernement bahreïni pour obtenir de lui une remise en liberté immédiate et inconditionnelle de Rajab.
Lors d’une interview avec Al-Jazeera, Watling a déclaré qu’il fallait se servir de tous les leviers de pression disponibles pour mettre un terme à cette injustice.
D’autre part, Hanan Salah, chercheuse auprès de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch, a noté que le gouvernement de Bahreïn essayait de réprimer les critiques et l’opposition en arrêtant les opposants.
Elle a appelé l’Union européenne à faire pression sur le gouvernement bahreïni pour sortir Nabil Rajab des geôles bahreïnies et a déclaré que la peine de cinq ans de prison prononcée contre Rajab constitue une violation flagrante des conventions internationales dont Bahreïn fait partie des États signataires.
Le tribunal de Bahreïn a condamné hier, mercredi 21 février 2018, le président du Centre bahreïni des droits de l’homme, Nabil Rajab, à cinq années de prison.
Cette lourde sentence a été prononcée contre Nabil Rajab pour avoir dénoncé les crimes du gouvernement bahreïni dans des tweets.
Le tribunal de Bahreïn avait préalablement condamné Nabil Rajab à 2 ans de prison en janvier dernier pour des interviews télévisées critiques à l’encontre du régime des Al Khalifa.
Il a été arrêté chez lui lors d’une perquisition des forces de sécurité bahreïnies en mai 2016.