Les forces d'occupation israélienne ont intensifié leurs frappes sur la bande de Gaza le weekend dernier, suite à l'explosion d’une bombe tout près d’un groupe de soldats israéliens sur la barrière frontalière à l'est de Khan Younes dans le sud de la bande de Gaza.
Agression, blocus et bombardement sont les moyens employés par Washington qui tente ainsi de masquer l'occupation israélienne. Alors que la violence contre les Palestiniens continue, les hommes d’État américains estiment que la publication des nombreux communiqués du Hamas est à l’origine des crises humanitaires dans la bande de Gaza, prétendant que le Hamas utilise des civils comme boucliers humains.
Parallèlement, la Résistance palestinienne n'a pas manqué l'occasion d'envoyer des messages, différents par rapport à ceux du passé, à travers l'annonce par les Brigades al-Qassam (branche militaire du Hamas), que leurs missiles antiaériens avaient ciblé les avions israéliens dans le ciel de la bande de Gaza.
Samedi soir, les forces d'occupation israéliennes ont attaqué 18 sites de la Résistance et des terres agricoles, après une explosion sur une patrouille de soldats israéliens à l’est de Khan Younes. Quatre soldats israéliens ont été blessés.
Deux Palestiniens ont été tués et deux autres blessés par des bombardements israéliens visant un groupe de Palestiniens toujours samedi soir à l'est de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Ce n'est que le lendemain que les équipes médicales ont pu récupérer les corps des deux martyrs.
Alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis de "réagir sévèrement" et "de manière appropriée" à l’explosion survenue à la frontière de la bande de Gaza, le ministre israélien aux Affaires militaires, Avigdor Lieberman, a dit que les Comités de résistance populaire étaient responsables de cette opération.
Les milieux palestiniens estiment que l'opération a été menée par l'une des deux principales factions de la Résistance, le Hamas et le Jihad islamique.
Les Brigades al-Qassam n'ont pas tardé à annoncer que leurs missiles antiaériens avaient visé les avions de guerre israéliens tout en visant des cibles dans la bande de Gaza, qui sont porteurs de nombreux messages.
Bien que ce ne soit pas la première fois que les Brigades al-Qassam utilisent des armes antiaériennes au sol pour cibler les avions de combat israéliens, elles déclarent clairement et explicitement leur intention d'envoyer des messages à l'occupation israélienne et de se servir de leurs capacités pour défendre la nation palestinienne face à l’occupation israélienne.
Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a déclaré que ce n'était pas « la première fois que les Brigades al-Qassam utilisaient des missiles antichars au sol », soulignant que le mouvement était déterminé à défendre son peuple contre toute agression israélienne.
Le drone « Phantom» d’Israël abattu à Gazahttps://t.co/1dfch6wOsl pic.twitter.com/SdBkGdldY2
— Press TV Français (@PresstvFr) February 11, 2018
Il a souligné que le Hamas n'autoriserait pas l'occupation israélienne à imposer de nouvelles équations à la Résistance dans la Bande de Gaza, disant que le régime occupant d’Israël était responsable de toute escalade et de ses conséquences dans la bande de Gaza. Il a réitéré que l’attaque contre Gaza est une partie de l’agression sans relâche d’Israël contre tous les Palestiniens en Cisjordanie, à Qods et dans les territoires occupés de 1948.
L'occupation, qui tente de briser la volonté des Palestiniens et leur résistance, ne réussira pas à dissuader la Résistance de continuer son devoir envers son peuple, soulignant que le soutien de Washington à l'occupation et ses allégations successives sont une agression violente contre le peuple palestinien, la Résistance et tous les Arabo-musulmans.
Les Palestiniens sont d’avis que la réaction israélienne et ses agissements excessifs, suite à l’explosion survenue à l’est de Khan Younes, visent à empêcher le mouvement de contestation populaire qui organise tous les vendredis des manifestations dans les territoires palestiniens depuis l’annonce par le président américain Donald Trump de reconnaître Qods comme capitale d’Israël. Ils estiment également qu’Israël tente, par ses attaques, de devancer la grande marche du « retour » organisée à rassembler des centaines de milliers d’habitants de Gaza à la frontière avec la Palestine occupée.
Dans ce contexte, un commandant de l’armée israélienne a affirmé que la méthode de confrontation avec les Palestiniens de la bande de Gaza serait désormais différente. Les estimations palestiniennes indiquent pourtant que la vague d'escalade actuelle sera provisoire et qu’elle n’aboutira pas à une guerre ou agression massive contre la bande de Gaza ; car dans la conjoncture actuelle, Israël s’est concentré sur le Liban et ne souhaite pas être impliqué dans une guerre dont le sort reste incertain.
Le Hamas a rejeté dimanche les accusations américaines dans la bande de Gaza, selon lesquelles le mouvement palestinien aurait choisi « violence » et « misère » pour les Palestiniens.
« Nous rejetons catégoriquement les déclarations de la Maison-Blanche sur la responsabilité du mouvement dans la crise humanitaire qui s'aggrave à Gaza », a déclaré le Hamas dans un communiqué.
Ces allégations sont considérées comme « un feu vert pour l'occupation israélienne afin de poursuivre son approche agressive envers le peuple palestinien ». Israël a « la responsabilité directe de la catastrophe humanitaire de la bande de Gaza, à travers le siège et l'agression, qui a reçu ouvertement le soutien des États-Unis ».
Le Hamas a expliqué que les administrations américaines sont successivement responsables des tragédies qui ont frappé le peuple palestinien, depuis le début de l'occupation, grâce à leur soutien économique, politique et militaire à ce régime.
« Le gouvernement de Donald Trump cherche à durcir les sanctions contre Gaza pour contraindre le peuple et les groupes palestiniens à céder à ses solutions politiques qui aboutiront à la destruction des idéaux de la Palestine », a souligné le Hamas.