Le président français souhaite « mettre l’Iran sous surveillance en matière de balistique »
Le président français Emmanuel Macron a déclaré, ce mercredi 14 février : « Les activités balistiques iraniennes ou liées à l’Iran, nous avons vu que vraisemblablement, à la fois au Yémen et également dans la zone syrienne, elles étaient une source de déstabilisation, un problème pour la sécurité de plusieurs de nos alliés. »
Il a réaffirmé son souhait d’« ouvrir un nouveau cycle de négociations » pour « mettre l’Iran sous surveillance en matière de balistique ».
« C’est indispensable pour la sécurité de la région et on doit donc avoir un mécanisme de sanctions et de contrôle adaptés à ça », a estimé Emmanuel Macron.
« Toute forme de règlement de cette situation par la voie militaire aujourd’hui est une erreur, nous avons déjà perdu trop de temps sur le balistique » iranien, a-t-il indiqué.
Les dirigeants de la République islamique d’Iran ont souligné, à maintes reprises, que le programme balistique iranien ne concernait aucun pays en raison de sa nature défensive et dissuasive.
Le dimanche 11 février, Ali Akbar Velayati, conseiller du Leader de la Révolution islamique pour les affaires internationales, a affirmé que ni la France ni aucun autre État ne pourrait influer sur le programme balistique iranien.
Velayati a déclaré concernant l’éventuel voyage d’Emmanuel Macron en Iran : « Si au cours de sa visite en Iran, Macron aborde des questions liées aux pourparlers sur notre programme balistique, il se verra opposer une fin de non-recevoir de la part de la République islamique d’Iran. »
« La République islamique d’Iran ne demandera la permission à personne pour développer ses capacités balistiques et elle poursuivra son programme balistique en fonction de ses besoins dans le domaine de la défense », a annoncé de prime abord M. Velayati.
« Nos deux nations partagent de bons souvenirs communs. Des positions contradictoires et un certain double jeu peuvent saper les efforts passés. Nous attendions de M. Macron qu’il adopte des positions plus fermes sur la question du PGAC plutôt que d’organiser, sur recommandation de Donald Trump, une réunion avec l’Allemagne et le Royaume-Uni pour réformer l’accord. Le fait que la position de la France change en fonction des pressions et recommandations de Trump est révélateur du fait que l’indépendance de la France au sein du bloc des pays occidentaux a été quelque peu perturbée », a fait remarquer le conseiller du Leader.