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Bahreïn: le régime bafoue cyniquement les droits de l'Homme

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces de sécurité bahreïnies tuent dans l'œuf le mouvement de protestation du peuple. (Photo d'archives)

Selon le rapport du mois de janvier de l'Association bahreïnie des droits de l’Homme, 995 cas de violation flagrante des droits de l'Homme ont été enregistrés dont les interpellations arbitraires, les procès inéquitables, l'exile, la disparition des opposants, la répression des protestations, l'interdiction de l'organisation de la prière de vendredi et la diffusion des nouvelles mensongères et provocatrices.

Les forces de sécurité bahreïnies dispersent des manifestants qui protestent contre le régime.(Photo d'archives)

"Les forces de sécurité du régime al-Khalifa ont interpellé pendant le mois de janvier, 121 personnes et molesté 18 prisonniers dont 18 chiites et 4 femmes", précise le rapport soulignant: "17 citoyens bahreïnis ayant participé aux manifestations anti-régime au mois de janvier sont portés disparus".

L'interdiction de l'organisation de la prière de vendredi est le plus important cas de violation des droits de l'Homme, d'autant plus que le village d'al-Diraz où se trouve la maison du dignitaire religieux, cheikh Issa Qassem reste le plus important foyer du mouvement populaire anti-régime où l'organisation de la prière de vendredi y est défendue depuis l'été 2016.

Pendant les sept dernières années, divers villes et villages bahreïnis sont la scène de manifestations anti-régime. Les forces de sécurité continuent de harceler, intimider, emprisonner et poursuivre des défenseurs des droits humains et leurs proches en s’appuyant sur des accusations infondées.

Des dizaines de contestataires ont été tués et des centaines d'autres, dont les personnalités politiques saillantes, se trouvent derrière les barreaux.

Le célèbre défenseur des droits de l'homme, Nabil Rajab, purge une peine de deux ans de prison prononcée à la suite de déclarations qu’il avait faites et confirmée par la Cour d'appel de Manama le 15 janvier 2018. Il risque une peine de 15 ans supplémentaires dans un procès distinct concernant d’autres chefs d’accusation, portant sur des tweets qui critiquaient l’opération militaire dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen.

La Cour de Bahreïn a confirmé, le 29 janvier, la déchéance de nationalité du dignitaire religieux, cheikh Issa Qassem et sa condamnation à un an de prison avec sursis. Accusé de collecte illégale de fonds et de blanchiment d'argent par le gouvernement de Bahreïn, le cheikh Issa Qassem est assigné à résidence à al-Diraz depuis 2015. Le régime bahreïni a déchu de sa nationalité, le cheikh Issa Qassem, le 20 juin 2016, une semaine après la suspension des activités du mouvement Al-Wifaq, principal mouvement d'opposition du pays, par le ministère de la Justice.

La Cour de cassation de Bahreïn a confirmé la condamnation à mort qui avait été prononcée contre Maher Abbas à l'issue d'un procès fondé sur des « aveux » extorqués sous la torture. Si le roi Hamed ben Issa Al Khalifa ratifie sa peine, il risque d'être exécuté très prochainement. Trois hommes ont été exécutés, 15 janvier 2017, six jours après la confirmation de leur peine par la Cour de cassation.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV