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Syrie: ce qu'Israël devra éviter de faire

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un F-16 israélien a été détruit et s’est écrasé en Galilée, le 10 février 2018. ©AFP

Pour l’éditorialiste de Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan, l’abattage d’un F-16 israélien de 4e génération est un tournant militaire, aussi important que l’abattage d’un avion de reconnaissance américain en 1960 par un missile sol-air russe de type S-75, soit au moment le plus fort de la guerre froide.

De nombreux analyses et commentaires sont publiés « Que le F-16 israélien qui se targue d’avoir l’une des armées de l’air les plus puissantes du monde soit abattu », il y a là un coup dur dont ne s’en remettra que très difficilement l’industrie militaire israélienne, toujours en quête de nouveaux débouchés. On se rappelle en effet comment les missiles du Hezbollah ont chassé les chars israéliens de type Mekawa en 2006 et à quel point ces attaques ont coûté cher aux marchands d’armes que sont les Israéliens.

Plus loin dans son article, l’auteur dénonce l’insolence avec laquelle les officiels Israéliens revendiquent le droit de « bombarder à leur guise le sol d’un pays souverain » tout en tançant l’Iran pour l’aide qu’il apporte à la Syrie, et ce, à la demande de l’État syrien.

Mais une question se pose : que peut faire le régime israélien pour se racheter auprès de son opinion publique et internationale après le fiasco du 10 février ?

« Pas trop de choix pour Israël : bombarder les infrastructures économiques et politiques ainsi que les sites nucléaires Iraniens ou alors poursuivre sa guerre par procuration avec l’Iran en Syrie et au Liban : Or la première perspective est peu plausible dans la mesure où l’Iran se trouve à des milliers de kilomètres de distance avec Israël et qu’il y a très peu de chance que les frappes israéliennes puissent aboutir. Il ne reste donc que la seconde option, mais là aussi, le chemin est parsemé d’embûches.

Mais comment ?

– Les acquis militaires et politiques russes en Syrie sont énormes et Poutine n’est pas du genre à permettre à Tel-Aviv de les mettre en danger.

– Mais il y a plus : en provoquant trop son adversaire, Israël risque d’avoir à faire face à une pluie de missiles qui s’abattrait sur lui, non pas seulement depuis la Syrie, mais aussi depuis le Liban et Gaza.

– Et puis les Israéliens ont intérêt à ne pas trop mésestimer la Syrie et son armée. Entrer en guerre contre l’armée syrienne, même affaiblie après 7 ans de guerre, revient à prendre le risque de se mettre à dos, les soldats aguerris par sept ans de combats intenses, combats qui ont porté ses fruits au niveau tactique et stratégique comme chacun le sait.

Et l’article de conclure : 50 fois plus grand qu’Israël, l’Iran n’a vraiment pas besoin de posséder des bases maritimes ou aériennes en territoire syrien. Damas est l’allié de Téhéran, ce qui ouvre grand les portes de la Syrie aux forces iraniennes. Rien que par ses armes conventionnelles, l’Iran est à même de mettre au pas Israël. Surtout qu’il a désormais le Liban, la Syrie et la Palestine à ses côtés.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV