Plusieurs banques suisses ont rejeté la demande de Riyad de confisquer et de transférer la fortune des princes saoudiens détenus, après la purge ces derniers mois au sein de la famille royale, menée sous l’ordre du prince héritier Mohammad Ben Salmane.
En novembre dernier, des centaines de figures influentes, dont les princes, les hauts gradés militaires et les hommes d’affaires saoudiens ont été interpellés et détenus dans un hôtel de Riyad sous prétexte de réformer le régime politique en place.
Avec le temps, le vrai motif s'est révélé au grand jour : Riyad cherchait à confisquer les avoirs des princes détenus pour, entre autres, financer des énormes contrats d'armements signés avec les Américains. Or la Suisse a donné une autre suite à ce scénario : l'argent saoudien ne quittera pas les banques suisses et par conséquent, l'Occident!
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Parmi les établissements concernés à Genève se trouveraient notamment Pictet, UBS, Lombard Odier et Credit Suisse. Selon le Financial Times, des «banquiers suisses haut placés» affirment que les tentatives saoudiennes de faire main basse sur les fonds de leurs clients ont échoué, ce qui veut dire au clair que Ben Salmane s'est laissé piéger par ses "amis occidentaux".
Près de 400 membres de l’élite saoudienne, rejetons des anciens rois, ministres, ex-ministres et hommes d’affaires, ont été détenus depuis le 4 novembre au Ritz, un palace de la capitale saoudienne. Quelque 107 milliards de dollars auraient été récupérés durant cette opération et 56 personnes sont toujours en détention, a annoncé mardi le procureur général du royaume saoudien.