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Israël : le bloc 9, prélude à une nouvelle guerre avec le Liban ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le 14 décembre 2017, le gouvernement a signé les contrats avec un consortium mené par Total. ©AFP

Alors qu’Israël cherche à régler ses comptes avec le Hezbollah libanais, l’affaire du « bloc 9 » du gisement offshore libanais permet aux autorités de Tel-Aviv de faire d’une pierre deux coups : mettre la main sur les richesses libanaises et annoncer une nouvelle guerre à la Résistance.

L’affaire de la possession d’hydrocarbures dans la Méditerranée est à la une ; Israël attise le tapage médiatique contre le Liban, qui décide de ne pas reculer d’un iota pour faire valoir son droit légitime à user des réserves d’hydrocarbures dans ses eaux territoriales. Les responsables israéliens font maintenant un pas de plus, se préparant à prendre le contrôle des gisements d’hydrocarbures appartenant à la nation libanaise.

Au mépris des avertissements d’Israël par médias interposés, le Liban est résolu à continuer l’exploitation de ses hydrocarbures offshore.

En décembre dernier, Beyrouth avait donné carte blanche à un consortium formé par les groupes pétroliers français Total, italien ENI et russe Novatek, pour de premières explorations des gisements d’hydrocarbures en Méditerranée. À un moment où le gouvernement libanais s’attelle à favoriser un redressement économique du pays, le régime de Tel-Aviv cherche à entraver, coûte que coûte, le projet libanais.

À la décision libanaise, le ministre israélien de la guerre, Avigdor Lieberman, réagit ainsi : « Si le gouvernement libanais ne revient pas sur son projet d’exploration, notamment du bloc qui nous appartient, il doit s’attendre à une nouvelle guerre. »

Selon certains rapports, Israël œuvre maintenant pour étendre autant que possible son champ d’observation dans la zone disputée afin d’en prendre très prochainement le contrôle. 

Dans un premier pas, l’armée israélienne a été chargée d’ériger un mur frontalier et des postes de contrôle à proximité du village de Meïs al-Jabal, le long de la frontière commune.

Le Hezbollah n’est pas resté les bras croisés, mais a fermement réagi à ce plan de construction israélien.

Lire aussi : Guerres d’hydrocarbures : le Hezbollah réagit aux menaces de Lieberman

Déterminés à poursuivre le projet d’exploration en Méditerranée, le gouvernement libanais et le Hezbollah préfèrent pour l’instant de riposter à un niveau diplomatique. Quoique cela n’assure pas les droits légitimes de la nation libanaise, le Hezbollah s’apprête comme dans le passé à faire tout ce qui est en son pouvoir pour garantir les droits des Libanais.

Maintenant, Israël a trouvé un nouveau prétexte pour mettre des bâtons dans les roues du gouvernement libanais, qui cherche à exploiter les gisements gaziers de son bloc 9. Tel-Aviv a ainsi lancé un grand projet en vue de construire un autre mur à la frontière à Naqoura, dans le sud du Liban.

« Le projet de construction de murs à la frontière sous le prétexte d’assurer la sécurité d’Israël risque d’empêcher le Liban d’accéder à ses champs gaziers au bloc 9 et à des milliers de kilomètres de ses côtes en Méditerranée », révèlent des sources sur le terrain.

« Israël tente d’insécuriser le pays du Cèdre et de mettre le feu aux poudres, en attisant les litiges intercommunautaires. À cette fin, Israël compte beaucoup sur les courants proches de Riyad », indiquent-elles.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV