En raison des vives critiques formulées par le ministre israélien de l'Éducation, Naftali Bennett sur la position de la Pologne au sujet de l’Holocauste, Varsovie lui a retiré son invitation.
« Le gouvernement polonais a annulé mon invitation, car j’ai rappelé les crimes commis par le peuple de ce pays et j’en suis fier », a déclaré Naftali Bennett dont les propos ont été reflétés par la DP allemande.
Le Sénat polonais a adopté il y a quelques jours un projet de loi prévoyant de punir par des amendes ou des peines de prison ceux qui attribuent « à la nation ou à l’État » des crimes commis par les nazis en Pologne occupée et jugeant illégale l’utilisation du terme « camps de la mort polonais ». Ce vote est intervenu en dépit des pressions des États-Unis qui s’étaient adressés à la Pologne une heure avant le vote pour tenter de convaincre ses dirigeants de reconsidérer ce projet de loi.
La nouvelle loi interdit toute référence à la participation de la Pologne aux crimes commis par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale et l’utilisation de l’expression « camps de la mort polonais » est également jugée illégale, les citoyens polonais n’ayant aucun lien avec l’Holocauste. Et les transgresseurs sont passibles d’un à trois ans d’emprisonnement. De même, la nouvelle loi prohibe également de nier qu’environ 100 000 Polonais ont été tués par l’armée ukrainienne (UPA) pendant la Seconde Guerre mondiale.
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