Suite à la découverte de charniers dans l'État de Rakhine, l’ONU met en garde contre le génocide ou l’épuration ethnique contre la minorité musulmane au Myanmar qui perdure.
« La persistance du génocide ou l’épuration ethnique contre la minorité musulmane au Myanmar pourrait engendrer des conflits régionaux », a souligné Zeid Ra'ad al-Hussein, le haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, cité par AFP.
Ses propos interviennent après la publication d’un article par l'agence Associated Press ayant confirmé la découverte de cinq charniers dans l’État de Rakhine à l’ouest du Myanmar où étaient enterrés 400 musulmans rohingyas qui habitaient la zone.
Le gouvernement du Myanmar dément régulièrement ces massacres et en bouclant la zone, empêche les médias et les observateurs indépendants des droits de l’homme d'approcher les zones de crise.
La campagne de répression militaire, lancée contre la minorité musulmane des Rohingyas, le 25 août 2017, dans l’État de Rakhine a jusqu’à présent coûté la vie à plus de 6.000 musulmans sans parler des 8.000 personnes qui ont été blessées ou des centaines de milliers d'autres déplacées.