Un haut responsable nord-coréen devrait se rendre vendredi en Corée du Sud pour une visite de trois jours, en lien avec les Jeux olympiques d'hiver de PyeongChang, a annoncé dimanche le gouvernement sud-coréen.
Kim Yong-Nam, président du Présidium de l'Assemblée populaire suprême – le Parlement nord-coréen contrôlé par le parti unique – occupe les fonctions symboliques de chef de l'État nord-coréen.
Kim Yong-Nam sera accompagné de trois autres responsables politiques et d'une équipe de soutien de dix-huit membres, a précisé le ministère sud-coréen de l'Unification, sans dire s'il assisterait ou non à la cérémonie d'ouverture des JO programmée pour le jour de son arrivée.
Son premier voyage en Corée du Sud remonte aux Jeux asiatiques de 2014 qui se sont déroulés à Incheon, ville bordant la mer Jaune.
Le vice-président américain Mike Pence et le Premier ministre japonais Shinzo Abe prendront part à la cérémonie d’ouverture des JO à PyeongChang.
En janvier, la Corée du Nord a, contre toute attente, annoncé qu'elle était prête à envoyer ses sportifs au Sud pour les jeux de PyeongChang, déclenchant un intense processus diplomatique.
Cette annonce surprise était survenue à un moment où les tensions dans la péninsule coréenne atteignaient des sommets en raison des essais balistiques et nucléaires nord-coréens, avec pour toile de fond des échanges d'insultes personnelles et de menaces apocalyptiques entre Kim Jong-un et le président américain Donald Trump, rapporte l’AFP.
La participation de la Corée du Nord aux JO de cette année et la visite de Kim Yong-Nam marque un tournant inattendu dans le processus de réconciliation des deux Corées, qui s’annonce sinueux.
Pour de nombreux analystes, la participation de la Corée du Nord aux JO est, pour la spécialiste, le signe que les deux Corées veulent apaiser les tensions sur la péninsule.Ils redoutent toutefois qu'après les Jeux olympiques, puis les paralympiques, les manœuvres americano-sud coréennes reprennent et avec elles les tensions.