Le quotidien israélien Yediot Aharonot a fait part de la décision de Tel-Aviv de créer une unité balistique au sein des forces terrestres de l’armée israélienne pour confronter le Hezbollah libanais.
La chaîne libanaise Al-Manar citant Yediot Aharonot a écrit que cette décision avait été prise, le 4 janvier, lors d’une réunion dans le bureau du ministre israélien des Affaires militaires Avigdor Lieberman à Tel-Aviv.
L’analyste militaire du journal israélien Alex Fishman a souligné que cette décision était due au changement de doctrine de guerre de l’armée israélienne comprenant l’installation d’ici 2020 d’un système de missiles efficace composé de missiles sol-sol à moyenne portée.
L’analyste israélien ajoute que cette décision a été finalisée après d’intenses discussions, au cours de ces dernières années, au sein de l’appareil de sécurité israélien sur les besoins en missiles dotés d’une portée de 150 à 300 km.
Ledit plan sera mis en place en plusieurs étapes : la première consiste à établir un système de missiles sol-sol d’une portée de 150 km. Ce système sera composé de missiles EXTRA fabriqués par Israel Military Industries (IMI).
« Les corvettes “Saar 5” et “Saar 6” seront équipées et armées de ces missiles EXTRA », a noté le journal israélien.
Les missiles EXTRA ont une portée maximale de 150 kilomètres (93 miles) et peuvent transporter une charge militaire de 120 kilogrammes (265 livres), selon l’IMI.
Selon ce rapport, dans les prochaines phases, le développement de missiles d’une portée de 300 km sera à l’ordre du jour.
Évoquant le fait que le changement de la doctrine de guerre du régime israélien était dû aux évolutions internationales, Alex Fishman a prétendu que l’Iran avait accédé à des technologies de fabrication de missiles de précision et qu’il « installerait d’ici dix ans plus de mille missiles de précision sur le sol libanais, dont chacun sera capable de viser nos infrastructures de gestion des eaux, nos installations électriques, nos ressources en combustibles ainsi que nos symboles religieux, dont les synagogues », d’autant plus qu’il constituerait « une menace pour nos bases aériennes et nos installations sécuritaires ».
Il a souligné qu’Israël avait besoin de renforcer ses capacités d’attaque pour pouvoir réagir dès les premiers instants après le tir des missiles de précision et qu’il ne devait pas attendre que les réservistes soient préparés, que les forces terrestres soient équipées ou que l’aviation soit activée.