La lune de miel entre les deux Corées semble être terminée. Il semblerait que le conflit entre les deux voisins soit loin d’être réglé avec les agissements des États-Unis « assoiffés de guerre » selon Pyongyang.
Réagissant aux informations sur la reprise des manœuvres militaires prévues entre la Corée du Sud et des États-Unis après les JO, visant, selon Pyongyang, à « renverser le régime de Kim Jong un », la Corée du nord a vivement condamné des gestes « non productifs qui peuvent menacer le fragile dialogue intercoréen », rapporte Yonhap, la plus grande agence de presse en Corée du Sud, citant le journal officiel de son voisin du nord, Rudong Sinmun.
Dans son éditorial, le journal Rudong Sinmun a traité avec un ton très sévère des coopérations militaires entre Séoul et Washington.
« Il faut que Séoul sache que toute coopération militaire avec les Américains pourrait menacer les efforts de paix intercoréenne » a prévenu Pyongyang avant de mettre en garde son voisin du Sud contre les conséquences de tout comportement « imbécile » susceptible de nuire au rapprochement.
Le journal nord-coréen, qualifiant Séoul de « suiviste des États-Unis », a appelé son voisin « à faire preuve de la sagesse et à ne pas se laisser influencer par l’administration US ».
Ces réactions depuis Pyongyang interviennent après que Washington et Séoul ont annoncé la reprise de leurs manœuvres militaires conjointes après la fin des Jeux olympiques d’hiver de 2018.
Entre les deux Corées, un début de détente a commencé après que la présidente sud-coréenne a annoncé le report des manœuvres militaires entre son pays et les États-Unis qui étaient prévues initialement pendant les Jeux olympiques d'hiver en février. Ce report a été décidé d'un accord commun entre le président américain Donald Trump et son homologue sud-coréen.
Saisissant l’occasion, Pyongyang multiplie les gestes d’apaisement et va ainsi participer aux Jeux olympiques d’hiver, en février, en Corée du Sud.
Trois rencontres de haut niveau ont eu lieu entre les deux voisins, il s'agit des premières réunions officielles depuis 2015.